Définitions

Baver employé comme verbe

  • Laisser échapper de la bave.
    • Médire de quelqu'un. (Rare au Québec)
      • Figuré
      • Familier
    • Montrer son désir, ses envies avec outrance.
      • Figuré
      • Ironique
    • Pour un dessin, dépasser des traits de contour pour une couleur de remplissage, ou bien laisser des traces d'encre fraîche accidentelles sur une feuille.
      • Figuré
    • Provoquer, faire le fanfaron.
      • Québec
    • Parler
      • Argot

    Exemples

    Il restait des jardinières envahies de plantes poilues […]. Un pulvérisateur de désherbant pas catholique du tout. Et un escargot qui bavait trop rampait sur un gant perdu au milieu de tout ça.

    — Eric Gilberh, Personne ne me croit, hein ?, dans Les perce-oreilles: nouvelles, Beauvais : Éditions L'Iroli, 2006, page 72

    Assez impressionnant la quantité de salive qu'elle a bavée lorsqu'elle l'a vu.

    — site textes-en-vrac.skyrock.com

    Les femmes n'aiment pas savoir qu'elles ronflent. Une amie me disait récemment : « En tant que princesses, les femmes ne sont pas sensées ronfler et baver sur leur oreiller. »

    — L'Express, 17 avril 2013

    C'était une salope. Elle passait son temps embusquée derrière son rideau de cuisine à regarder passer les passants, des fois qu'elle pourrait leur baver dessus.

    — Marie-Ange Guillaume, Tout le cimetière en parle, Paris, éditions Le Passage, 2011, page 103

    Médire, baver, dénigrer... que celui qui n'a jamais jasé sur un collègue autour d'un plateau-repas à la cantoche d'entreprise ou sur une belle-soeur à l'heure du petit déjeuner lève la main. Au travail, mais aussi en famille ou entre amis, on a toujours une bonne occasion de déverser son fiel sur quelqu'un, en particulier hors de sa présence, puisque, c'est bien connu, les absents ont toujours tort.

    — L'Express, 21 juin 2013

    Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas.

    — Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 19.

    Dans ce rôle, Alexandre Barrette est un naturel. Il connecte rapidement avec ses passagers et ceux-ci entrent, la plupart du temps, facilement dans son jeu même s'ils se font pas mal tirer la pipe. « J'aime baver les concurrents, avoue-t-il. Je suis baveux dans la vie, sur scène, je suis baveux sympathique. Puis je trouve que souvent la chimie passe bien.

    — Le Journal de Montréal, 24 août 2012

    Léodagan : C'est pas parce qu'un vieux moisi vient nous baver dans les étagères que ça vaut forcément que'que chose.

    — Alexandre Astier, Kaamelott, Livre II, épisode Le Passage Secret