Définitions

étourdir employé comme verbe

  • Frapper soudainement d'une commotion cérébrale qui suspend la fonction des sens.
    • Importuner ; fatiguer ; lasser.
      • Familier
      • Par ellipse
    • Rendre presque ivre.
      • Par analogie
    • Abasourdir, hébéter.
      • Figuré
    • Endormir une douleur physique, empêcher qu'elle ne soit aussi sensible.
      • Figuré
    • Faire que l'esprit soit moins occupé d'une souffrance morale, en soit distrait.
      • Figuré
    • Faire subir une légère cuisson à une viande.
      • Cuisine

    Exemples

    Il lui donna sur la tête un coup de bâton qui l'étourdit.

    — M. Dor, Notice sur les eaux minérales sulfureuses des Camoins près de Marseille, Mardeille, chez Jules Barile, 1841, p. 17

    Il tomba tout étourdi du coup.

    — M. Dor, Notice sur les eaux minérales sulfureuses des Camoins près de Marseille, Mardeille, chez Jules Barile, 1841, p. 17

    Le grand bruit du canon, des cloches, des tambours étourdit.

    — M. Dor, Notice sur les eaux minérales sulfureuses des Camoins près de Marseille, Mardeille, chez Jules Barile, 1841, p. 17

    La trépidation du bateau, de l'automobile étourdit.

    — M. Dor, Notice sur les eaux minérales sulfureuses des Camoins près de Marseille, Mardeille, chez Jules Barile, 1841, p. 17

    Il a toujours méprisé les vanteries ridicules dont il arrive assez ordinairement que la noblesse étourdit le monde.

    — Jacques-Bénigne Bossuet, Gornay

    Il suffit de deux ou trois verres de vin pour l'étourdir.

    — Jacques-Bénigne Bossuet, Gornay

    Cette nouvelle, cette défaite, ce coup imprévu les a étourdis.

    — Jacques-Bénigne Bossuet, Gornay

    Ce remède ne guérit pas, il ne fait qu'étourdir la douleur

    — Jacques-Bénigne Bossuet, Gornay

    Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j'approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun.

    — René Descartes, « Lettre à Élisabeth Egmond, du 6 octobre 1645 », dans Correspondance avec Élisabeth, Presses électroniques de France, 2013