Le russe ne manque pas de consonnes et de voyelles postérieures, comme [χ] et [ɯ], mais il possède aussi une remarquable variété de timbres vocaliques , et qui plus est, il se caractérise par un trait absent, ou oins développé, dans les autres langues slaves (tchèque, bulgare, serbe, etc.) : la mouillure des consonnes (appelée palatalisation par les phonéticiens), à laquelle s'ajoute une tendance à diphtonguer, c'est-à-dire à prononcer avec un [y] ou un [w] initial, les voyelles qui ne sont pas déjà, comme le sont [ye], [ya], [yu] et [yo], des diphtongues.