Définitions

Déferrer employé comme verbe

  • Dégarnir une chose du fer qui y a été appliqué.
    • Ôter des bêtes de somme le sabot de fer dont leur pied est garni.
      • En particulier
    • Rendre muet ; déconcerter ; interdire.
      • Figuré
      • Familier

    Exemples

    Déferrer une caisse.

    — Charles Dickens, Les Aventures d'Olivier Twist, 1837-1839, traduit de l'anglais par Francis Leroux, 1973

    Déferrer une porte, une roue.

    — Charles Dickens, Les Aventures d'Olivier Twist, 1837-1839, traduit de l'anglais par Francis Leroux, 1973

    Ce lacet s'est déferré.

    — Charles Dickens, Les Aventures d'Olivier Twist, 1837-1839, traduit de l'anglais par Francis Leroux, 1973

    Lorsqu'on mènera l'étalon à la jument, il faudra le panser auparavant, cela ne fera qu'augmenter son ardeur ; il faut aussi que la jument soit propre et déferrée des pieds de derrière, car il y en a qui sont chatouilleuses et qui ruent à l'approche de l'étalon […]

    — Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 526

    Le cheval de Glenarvan se trouvait déferré des pieds de devant.

    — Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846

    Malheur ! Le cheval s'est déferré et s'éclope. Il ne veut plus aller ; on lui a donné trop de besogne.

    — Jules Vallès, L'Insurgé, G. Charpentier, 1908

    C'est aux chevaux qu'on voit les souffrances de la cavalerie. Ceux des trompettes du 2e dragons étaient dans un état pitoyable. Deux sur trois étaient déferrés.

    — Pierre Benoit, Le lac salé, Albin Michel, 1921, réédition Le Livre de Poche, page 20

    Il étoit assez sujet aux vents. Un jour il fut obligé de sortir en grande hâte du cabinet de Marie de Médicis ; mais il ne put si bien faire qu'elle n'entendît le bruit. Elle lui cria : « Lho sentito, segnor mareschal. » Lui, qui ne savoit pas l'italien, lui répondit sans se déferrer : « Votre Majesté a donc bon nez, madame ? »

    — Gédéon Tallemant des Réaux, Henri IV, dans Les Historiettes, texte établi par Monmerqué, de Chateaugiron, Taschereau, Paris : chez A. Levavasseur, 1834, tome 1, page 23