dédoubler

Définitions

Dédoubler employé comme verbe

  • Ramener à l'unité ce qui était double.
    • Faire mettre sur un rang, sur une file des soldats qui étaient sur deux rangs, sur deux files.
      • En particulier
      • Militaire
    • Séparer, partager un tout en deux plus ou moins égaux.
      • Séparer une pierre, la partager en deux dans toute sa longueur.
        • En particulier
      • Dégarnir de sa doublure.
        • Par analogie
      • Doubler la fréquence.
        • Faire partir, presque à la même heure, à cause de l'affluence des voyageurs, deux trains au lieu d'un pour la même destination.
          • En particulier
          • Chemins de fer
        • Créer un double.
          • En particulier

        Exemples

        Dédoubler les rangs, les files.

        — Philippe Delerm, La bulle de Tiepolo, Gallimard, 2005, collection Folio, page 32.

        La direction avait dédoublé le rayon des robes et costumes, en créant spécialement en sa faveur un rayon de costumes pour enfants.

        — Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883

        J'ai trouvé un poison mortel et je l'ai dédoublé en deux poisons inoffensifs, voilà tout mon secret. Chacun d'eux est inoffensif. Et, lorsque l'un vient compléter l'autre, la puissance destructive reparaît.

        — Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907

        Le fruit vert renferme un glucoside spécifique qui se dédouble en glucose et en élatérine. C'est ce composé néoformé qui confère à l'Ecballium son pouvoir purgatif […].

        — Bernard Boullard, Plantes médicinales du monde: croyances et réalités, Paris : Éditions ESTEM, 2001, p.203

        Dédoubler un habit, un manteau.

        — Bernard Boullard, Plantes médicinales du monde: croyances et réalités, Paris : Éditions ESTEM, 2001, p.203

        (Figuré) — Alors que le romancier, riche de son don d'ubiquité, peut se dédoubler en autant de personnages que son humeur daigne susciter au fil des pages, le poète reste fixé à la finitude de son expérience, à la racine de son cri.

        — Jean-Pol Madou, Édouard Glissant: de mémoire d'arbres, 1996, p.16