Définitions

Cultiver employé comme verbe

  • Travailler une terre pour la rendre plus fertile et pour améliorer ses productions.
    • Prendre soin des plantes.
      • Par extension
    • Élever pour la production, en parlant des animaux.
      • Désuet
    • Développer, perfectionner par l'instruction, par l'exercice.
      • Figuré
    • Entretenir avec soin.
      • Figuré
    • Conserver, entretenir, augmenter, en parlant des relations, des sentiments qui lient les personnes entre elles.
      • Figuré

    Exemples

    L'agriculture y est d'un maigre profit : le sol est, en effet, tellement rocailleux, qu'il faut le cultiver avec la houe.

    — Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36

    Cultiver un champ, un jardin.

    — Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36

    Nous rencontrons dans la banlieue de pauvres jardinets où les indigènes cultivent quelques légumes, et qu'ils ornent de saules , de sureaux et de groseilliers ; […].

    — Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35

    La mulette perlière était cultivée et propagée pour ses précieuses concrétions et comme aliment.

    — Jean-Pierre Joseph Koltz, Traité de Pisciculture pratique, 4e édition revue & augmentée, Paris : G. Masson, 1883, p.181

    Épiant à tout moment les changements que ses savantes et simples prescriptions produisaient sur la constitution délabrée de Julie, il l'avait cultivée comme une fleur rare peut l'être par un horticulteur passionné.

    — Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832

    Tandis que le Midi, qui a, de tout temps, été un foyer de vie intellectuelle très intense et où les juifs cultivaient toutes les sciences, a été le point de départ d'une agitation antiphilosophique et antiscientifique.

    — Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937

    Vuillet était la bête noire d'Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. En province, où l'on cultive encore la périphrase, la polémique met le catéchisme poissard en beau langage : Aristide appelait son adversaire « frère Judas », ou encore « serviteur de saint Antoine », et Vuillet répondait galamment en traitant le républicain de « monstre gorgé de sang dont la guillotine était l'ignoble pourvoyeuse. »

    — Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99

    Lorsque le christianisme fut suffisamment déve­loppé, la littérature des apocalypses cessa d'être beaucoup cultivée, encore que l'idée qui en faisait le fond continuât à exercer son influence.

    — Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.261

    Mais le maître des Hautes Héez dédaigne toute convenance. Qu'il garde sa barbe toute entière, mais qu'il la cultive. Elle lui donne l'air d'un Robinson, d'un homme des cavernes, voire d'un hors-la-loi.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958

    C'est un homme qu'il est bon de cultiver, c'est une relation à cultiver, c'est un homme dont il faut ménager, entretenir la bienveillance.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958

    Ce jeune homme à visage livide, […], cultivait la famille de son ancien patron et la maison de son caissier, beaucoup moins par affection que par calcul.

    — Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844