Définitions

Branler employé comme verbe

  • Mettre en branle ; mettre en mouvement ; agiter.
    • Bouger, se dandiner.
      • Québec
    • Travailler. — Note : En général utilisé à la négation.
      • Par extension
      • Vulgaire
    • Masturber, caresser le sexe d'une personne (en général un homme) pour lui procurer du plaisir.
      • Vulgaire
    • Être en branle, en équilibre instable.
      • Intransitif
    • Se masturber, faire des mouvements de va-et-vient avec sa main sur son pénis ou son clitoris.
      • Pronominal
      • Vulgaire
    • Prendre du plaisir à travailler ou réfléchir sur un sujet supposé sans réel intérêt.
      • Pronominal
      • Argot
    • Ne pas s'intéresser à quelque chose.
      • Pronominal
      • Vulgaire

    Exemples

    La mère Malard, branlant son bonnet noir, en a avalé les « Ave Maria » qu'elle bavotte à mi-voix, au long des heures, pour la conversion des pécheurs.

    — Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 20

    Ces enfants n'osent branler devant leur père, ils sont dans une crainte, dans une contrainte continuelle devant lui.

    — Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 20

    Si tu crois que tu vas gagner en endurance à rien branler chez toi, à boire des binches et fumer des pétards devant la console avec tes potes, va falloir y réfléchir à 2 fois !

    — Geogeo2, dans le forum « Gagner en endurance en restant chez soi », le 25 août 2009, sur le site Skipass (www.skipass.com)

    Elle l'a branlé longuement et puis il a joui.

    — Geogeo2, dans le forum « Gagner en endurance en restant chez soi », le 25 août 2009, sur le site Skipass (www.skipass.com)

    les mots d'homme qu'on n'aimait pas jouir, branler.

    — Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 18.

    Tu croyais fouler le sol ferme, une piste — une pissate — te fier à son gazon honnête, il branle au même instant, la vase qu'il dissimule fait irruption à la surface, gargouille, emplit ta chaussure de sa rouille putride.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958

    Ce plancher branle.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958

    La tête lui branle.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958

    Les dents lui branlent.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958

    Pardon, fit-elle drôlement. Ne sais-tu pas que toutes les pucelles se branlent ?

    — Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV

    Mais je vais trop vite : « paille » pour paja, très bien. Traduction littérale. Mauvaise traduction, cependant. Car para, hacerse una paja, « se faire une paille », veut dire se branler. C'est coton, en tout cas, de rendre la richesse du langage populaire de Manglano, qui disait : « Después de la sopa de pasa, una siesta : la dicha, macho. A tocarse la picha, ¡ la gran paja ! »

    — Jorge Semprún, Le Mort qu'il faut, 2001, p. 158-159

    Il s'agite en rythme, le branleur qui se branle, faisant s'agiter ma queue dans son anus, sans que j'ai besoin de m'épuiser à la tâche.

    — Jean-Marc Brières, Profession « Régulateur », Éditions Textes Gais, 2015, chap. 6

    Il s'est branlé sur l'étude de la culture des navets au Paraguay.

    — Jean-Marc Brières, Profession « Régulateur », Éditions Textes Gais, 2015, chap. 6

    Je m'en branle de tes problèmes.

    — Jean-Marc Brières, Profession « Régulateur », Éditions Textes Gais, 2015, chap. 6