C'était le temps des musiques interdites, des films tronqués, de la censure postale et des lettres subrepticement ouvertes et refermées ; c'était le temps où les pancartes Furnished rooms disparaissaient des façades parce qu'il fallait être anglophobe et que, du reste, la Grande-Bretagne n'enverrait plus de touristes ; le temps des enfants en armes et des murs couverts d'inscriptions : « Mussolini a toujours raison » ; le temps où des spécialistes venaient tout exprès du continent pour fasciser la tiède Sicile.