oblitérer

Définitions

Oblitérer employé comme verbe

  • Effacer, user, surtout en parlant de ce qui a souffert des injures du temps, ou de quelque autre cause naturelle.
    • Imprimer une marque sur un timbre-poste, un billet de transport en commun, etc., pour dater et valider son emploi afin qu'il ne puisse plus servir à nouveau.
      • Amoindrir, affaiblir, diminuer, effacer progressivement.
        • Figuré
      • Disparaître, ou avoir tendance à disparaître. — Note : Il est peu usité dans cette acception.
        • Pronominal
      • Se fermer peu à peu, en parlant d'un canal, d'un conduit, d'un vaisseau dont les parois finissent par adhérer l'une à l'autre.
        • Anatomie
        • Pronominal

      Exemples

      Le temps a oblitéré cette inscription.

      — H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 370 de l'édition de 1921

      La circulation des monnaies oblitère insensiblement les figures et les lettres qui y sont empreintes.

      — H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 370 de l'édition de 1921

      Il exigeait que le père montrât sa plaque, bien qu'il le connût, à l'exemple de ces voyageurs de troisième classe qui exigent du contrôleur qu'il passe des gants pour oblitérer leur billet.

      — Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 102

      Il serait impossible de comprendre les succès des démagogues, depuis les temps d'Athènes jusqu'à la New York contem­poraine, si on ne tenait compte de la force extraordinaire que possède l'idée de vengeance pour oblitérer tout raisonnement.

      — Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. V, La Grève générale politique, 1908, page 230

      Ces caractères se sont oblitérés. — Cette coutume s'est oblitérée avec le temps.

      — Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. V, La Grève générale politique, 1908, page 230

      Ses souvenirs s'oblitèrent, se sont oblitérés.

      — Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. V, La Grève générale politique, 1908, page 230

      Il ne reste du Généralife que des arcades et de grands panneaux d'arabesques malheureusement empâtés par des couches de lait de chaux renouvelées avec une obstination de propreté désespérante. Petit à petit, les délicates sculptures, les guillochis merveilleux de cette architecture de fées s'oblitèrent, se bouchent et disparaissent.

      — Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859

      Cette partie de l'intestin, cette veine s'est tout à fait oblitérée.

      — Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859