Définitions

Enculer employé comme verbe

  • Sodomiser.
    • Vulgaire
  • Dans certaines expressions, au passif, se dit emphatiquement avec l'idée de subir l'abjection suprême.
    • Vulgaire
    • Figuré
  • Duper, tromper.
    • Vulgaire
    • Figuré
  • Dérober.
    • Argot
    • Figuré
  • Infliger une sévère correction, battre à plate couture, avec l'idée de domination, de manière déloyale, vicieuse ou menaçante.
    • Vulgaire
    • Figuré
  • Importuner.
    • Vulgaire
    • Figuré
  • Manifester son mépris, défier.
    • Vulgaire
    • Figuré
    • Injurieux

Exemples

Cependant, tandis qu'il m'enculait, je le sodomisais avec mon doigt, ce qui eut l'air de lui faire plaisir.

— Pédérastie passive ou mémoires d'un enculé, Question de genre, 1983, page 57

C'est quand je lui demandai de se tourner afin que je l'enculasse et que je vis son regard s'ouvrir sur la muette interrogation que je compris […]

— Julien Roussillon, Délire pour un soleil, Éditions du Plein soleil, 1969, page 53

On comprend que les Romains de la décadence s'enculèrent tous à qui mieux mieux.

— Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], cité par Milton Hindus, L.-F. Céline tel que je l'ai vu, L'Herne, 1969, p. 217

Vieille morue, rabatteuse d'épouse, je vais me rôtir le balai dans tes fesses. Promis, si je t'attrape, je t'encule. Tu vas contracter une bonne galanterie.

— Jean Teulé, Le Montespan

N'enculez pas de force la femme de chambre avec un manche à balai. Vous pourriez lui faire très mal.

— Pierre Louÿs, Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation, 1926

Monsieur l'curé a des plat's-bandes

— Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Le Style contre les idées : Rabelais, Zola, Sartre et les autres, Complexe, 1987, p. 104

Ils se battent sans connaître une guerre, ils se fracassent et se déchirent à petites dents rêvées, et leurs chiens s'enculent le long du comptoir cuivré.

— Daniel Habrekorn, Mes Personnes, Thot, 1981, page 84

Je veux être enculé. : Que le diable m'emporte.

— Daniel Habrekorn, Mes Personnes, Thot, 1981, page 84

Plutôt / autant/ je préfère aller me faire enculer. : Jamais, plutôt crever.

— Daniel Habrekorn, Mes Personnes, Thot, 1981, page 84

Va te faire enculer. : Va-t'en au diable, crève, va te pendre.

— Daniel Habrekorn, Mes Personnes, Thot, 1981, page 84

Attention, camarades, on nous encule ou libérons les profs de leur mauvaise conscience.

— Journal de la commune étudiante, textes et documents, novembre 1967-juin 1968, page 571

Il s'était « complètement fait enculer » par la direction générale, tels furent ses termes amers.

— Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J'ai lu, page 106

Tu ne risques pas de revoir ton fric, tu t'es bien fait enculer !

— Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J'ai lu, page 106

Ne pas se laisser enculer. : Ne pas se laisser faire, ne pas se laisser berner, ne pas être né de la dernière pluie.

— Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J'ai lu, page 106

Sept mille. C'est tout ce que tu as enculé ?

— Elisabeth-Boyera Itofo, Profession délinquant, Le Manuscrit, page 31

En 40, on s'est fait enculer par les Allemands ; en 1953, par les Viets… c'est fini ! Le peuple en a marre des intellectuels comme toi.

— Georges M. Mattei, Disponibles, Maspero, 1961, page 84

Descends ici par ici ! Petit fumier !… Qu'on t'encule une bonne fois pour toutes !…

— Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Mort à crédit, Denoël, Paris, 1936, page 538

J'en ai marre de tes histoires, arrête de m'enculer.

— Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Mort à crédit, Denoël, Paris, 1936, page 538

Je t'encule chien puant ! Tu vas crever !

— Renzo Bianchini, Les Pue-la-mort, Balland, 1971, page 122

C'est bien vrai ça, moi j'appelle ça être enculée par le destin, mais le destin je l'encule à mon tour.

— Régis Rivald, L'Escapade, Buchet-Chastel, 1969, page 90