Définitions

Obéir employé comme verbe

  • Se soumettre à une demande, une règle ou une obligation d'une personne ; exécuter un ordre donné.
    • Céder à.
      • Figuré
    • Être soumis à ; subir l'action de, en parlant des choses.
      • Répondre à la sollicitation.
        • Être soumis à l'autorité d'un prince, d'un empire.
          • Prendre la direction donnée, en parlant de navires, de véhicules.
            • Se laisser gouverner, manier aisement, en parlant d'un animal.
              • Obéir à soi-même.
                • Pronominal
              • Être écouté par quelqu'un qui répond à la demande formulée.
                • Au passif

              Exemples

              Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?

              — Voltaire, Dictionnaire philosophique : Fanatisme

              La partie habitable de l'aéronef était éclairée et retentissait du va-et-vient de l'équipage obéissant au branle-bas.

              — H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l'édition de 1921

              Ni l'un ni l'autre n'eurent jamais à mon égard cette peur de n'être pas obéi qui rend les chefs méchants ; ils me sentaient fidèle et ils n'avaient pas tort.

              — Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937

              Pour [la philosophe Hannah] Arendt, quiconque se contente de « faire son travail » et d'obéir docilement aux ordres sans jamais s'interroger sur les conséquences de ses actes, quiconque se soumet aveuglément à l'autorité permet au mal de s'immiscer sournoisement.

              — Nathalie Elgrably-Lévy, Exercer son humanité pour contrer les dérapages, Le Journal de Québec, 19 février 2021

              Obéir à la force, à la nécessité.

              — Nathalie Elgrably-Lévy, Exercer son humanité pour contrer les dérapages, Le Journal de Québec, 19 février 2021

              Obéir à l'instinct, à sa nature.

              — Nathalie Elgrably-Lévy, Exercer son humanité pour contrer les dérapages, Le Journal de Québec, 19 février 2021

              Les soirées entre Coréens obéissent toujours au même schéma : on boit l'apéritif (du soju ou de la bière) chez l'un, puis on va dîner dans l'un de ces restaurants où l'on est accroupi devant une table basse ; […].

              — Jean Piel, Corée, tempête au pays du Matin-Calme, Arles : chez P. Picquier, 1998

              Ses doigts malhabiles, enflés par la goutte, lui obéissaient très mal.

              — Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887

              Encore une fois, je ne me sens point de colère contre les adolescents qui, sous le nom d'esthètes, obéissaient aveuglément aux fantaisies saugrenues de certains faiseurs, dont le nom ,[…], a perdu aujourd'hui les trois quarts de son prestige.

              — Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.39

              Tout corps matériel obéit à la loi de gravitation universelle.

              — Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.39

              Les provinces qui obéissent au roi.

              — Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.39

              Les peuples qui obéissaient à l'empire romain.

              — Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.39

              Obéir à la barre, au gouvernail.

              — Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.39

              Obéir bien au coup de volant.

              — Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.39

              Ce cheval obéit bien à l'éperon, à la main, aux aides.

              — Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.39

              Autrement dit : celui qui obéit à un autre le fait parce qu'il ne peut s'obéir (et donc se commander) à soi-même.

              — André Stanguennec, Le questionnement moral de Nietzsche, 2005, page 96

              Parlez, Madame, et vous serez obéie.

              — André Stanguennec, Le questionnement moral de Nietzsche, 2005, page 96