Définitions

Courir employé comme verbe

  • Se déplacer rapidement, avec impétuosité, par un mouvement alternatif des jambes ou des pattes prenant appui sur le sol, avec une phase de suspension en l'air, sans appui.
    • Être en mouvement, en parlant des choses.
      • Par extension
    • Disputer une course.
      • Définition manquante ou à compléter. ([//fr.wiktionary.org/w/index.php?title=API&action=edit Ajouter])
        • Figuré
        • Familier
      • Aller plus vite que le pas.
        • Vieilli
      • Aller avec empressement.
        • Aller, poursuivre (souvent dans un sens péjoratif).
          • Figuré
        • Faire trop vite.
          • Figuré
        • Aller çà et là, sans s'arrêter longtemps en chaque endroit.
          • Familier
        • Faire route, louvoyer.
          • Marine
        • Prolonger, aller dans une direction déterminée.
          • Couler, s'écouler.
            • Échoir à propos d'une rente, de gages, d'appointements, etc.
              • Circuler, se propager, se communiquer. — Note : En ce sens, il est souvent impersonnel.
                • Être en vogue.
                  • Figuré
                • Poursuivre à la course avec dessein d'attraper.
                  • Chasse
                • En parlant des personnes ou des choses qu'on recherche avec empressement, qui sont fort en vogue. On ne l'emploie guère qu'au participe passé.
                  • Figuré
                • Être exposé à.
                  • Figuré
                • Parcourir.
                  • Transitif
                • Hanter, fréquenter, poursuivre de ses assiduités.
                  • Ennuyer, importuner (abréviation de l'expression : courir sur le haricot)
                    • Familier

                  Exemples

                  Sur ces entrefaites, la portière se souleva et Henri de Navarre parut. La petite levrette, qui dormait sur le trône, bondit et courut à lui.

                  — Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI

                  Le soir, dédaignant les taxis, je rentrais à bord presque toujours en courant pour me maintenir en bonne condition physique.

                  — Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929

                  Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l'arracha à son hébétude.

                  — Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 21

                  Autour de la chambre, le long de la plinthe, des belettes courent, bondissent, se poursuivent…

                  — Octave Mirbeau, La tête coupée

                  Marie arriva bien vite, sa cape jetée à la hâte sur ses épaules, sa calipette de travers d'avoir tant couru, […].

                  — Daniel Cario, Les Moissonneurs de l'Opale, Presses de la Cité, 2013, chap.43

                  Tenant dans ses bras Marie, âgée de trois ans, il la présentait avec orgueil aux ambassadeurs étrangers et voulait qu'elle jouât du clavecin en leur présence. C'était merveille de voir courir de si faibles doigts sur les touches avec précision et rapidité.

                  — Adelaïde Celliez, « Marie Tudor », dans Les Reines d'Angleterre, Paris : chez P.-C. Lehuby, 1852, page 461

                  Et enfin, vous voudriez que Dieu fît courir le soleil, qui est quatre cent et trente-quatre fois plus grand que la terre, rien que pour pommer nos choux ?

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  Faire courir une manœuvre dans ses poulies.

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  Ce cheval a couru aux dernières courses.

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  Faire courir, envoyer sur le champ de course des chevaux pour disputer ce prix.

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  (Transitif) Courir le grand prix de Diane.

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  (Transitif) Courir une carrière, être engagé dans une profession, une entreprise, etc., où l'on s'efforce d'obtenir des succès, de l'emporter sur ses rivaux.

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  Vous courez une périlleuse carrière.

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  Hortensias et Cicéron couraient la même carrière.

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  Courir encore, signifie qu'on s'est échappé en toute hâte, qu'on ne se laissera plus prendre à une chose.

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  Il m'a suffi de le voir, de l'entendre : je cours encore.

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  Vous allez trop vite, vous ne marchez pas, vous courez.

                  — Umberto Eco, L'île du jour d'avant, Grasset & Fasquelle, 1996

                  L'Empereur ne s'arrêta pas à Phalsbourg ; tandis qu'il courait déjà sur la route de Saverne, le canon tirait ses derniers coups.

                  — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

                  Je cours le prévenir.

                  — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

                  Courez, ne perdez pas un instant.

                  — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

                  Courir au plus pressé, s'occuper, avant toute autre chose, de ce qui importe le plus dans le moment.

                  — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

                  Courir après les honneurs, les places, les richesses, la fausse gloire, etc.

                  — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

                  Courir après des chimères, après des fantômes.

                  — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

                  Courir à sa perte, à sa ruine.

                  — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

                  Courir après l'esprit, mettre de la recherche, de l'affectation, de l'effort à montrer de l'esprit.

                  — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

                  Courir après l'argent, chercher toutes les occasions de gagner de l'argent.

                  — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

                  Courir après son argent, continuer à jouer pour regagner ce qu'on a perdu. Faire des démarches, des poursuites pour recouvrer une somme d'argent qu'on a de la peine à se faire rendre, à se faire payer.

                  — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

                  Fuis la haute science, et cours après la bonne.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Courir à sa fin se dit des choses qui sont près de finir, qui n'ont pas longtemps à durer.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Il faut aller bride en main, on ne fait pas les affaires en courant.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Lisez doucement, ne courez pas.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Il a écrit cela en courant.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Il laisse courir sa plume sur le papier.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Il ne fait que courir.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Il est toujours à courir.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Il court du matin jusqu'au soir.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Courir au nord.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Courir au sud.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Courir des bordées, courir des bords, louvoyer, aller alternativement à droite et à gauche, quand le vent est presque debout.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Cette côte court de l'est à l'ouest l'espace de trois ou quatre lieues.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Ces montagnes courent du nord au sud et partagent de grands continents.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Le ruisseau qui court dans la prairie.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  Le Rhône court du nord au sud.

                  — Pierre Corneille, L'imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chap. 2

                  S'il s'agit d'une location pour une durée déterminée et qu'il reste moins de douze mois à courir à la location, le nouveau locateur ne peut mettre fin au bail et le locataire ne perdra aucun droit.

                  — Bernard Clermont & ‎Benoît Yaccarini, Initiation au droit des affaires du Québec, Presses de l'Université Laval, 4e édition, 1986, p. 265

                  L'intérêt de cette rente court du commencement de l'année.

                  — Bernard Clermont & ‎Benoît Yaccarini, Initiation au droit des affaires du Québec, Presses de l'Université Laval, 4e édition, 1986, p. 265

                  Ses gages, ses appointements courent du milieu du mois.

                  — Bernard Clermont & ‎Benoît Yaccarini, Initiation au droit des affaires du Québec, Presses de l'Université Laval, 4e édition, 1986, p. 265

                  Son loyer court du mois de janvier.

                  — Bernard Clermont & ‎Benoît Yaccarini, Initiation au droit des affaires du Québec, Presses de l'Université Laval, 4e édition, 1986, p. 265

                  Les Haudoin n'avaient jamais exploité les rumeurs qui couraient Claquebue sur les habitudes incestueuses de la famille Maloret.

                  — Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 13.

                  Gui, se détournant à peine, entrevit les sourires de Berry et de Bourgogne, la lippe dubitative d'Orléans - qu'on n'avait guère vu car la rumeur courait qu'il fréquentait les bordeaux de la ville -, les lèvres pincées d'Olivier de Clisson.

                  — Pierre Naudin, Les fureurs de l'été, éd. Aubéron, 1999, p. 328

                  Il court des bruits fort désavantageux sur son compte.

                  — Pierre Naudin, Les fureurs de l'été, éd. Aubéron, 1999, p. 328

                  Faire courir de fausses nouvelles.

                  — Pierre Naudin, Les fureurs de l'été, éd. Aubéron, 1999, p. 328

                  Une rumeur très alarmante court depuis hier dans le public.

                  — Pierre Naudin, Les fureurs de l'été, éd. Aubéron, 1999, p. 328

                  La mode qui court.

                  — Pierre Naudin, Les fureurs de l'été, éd. Aubéron, 1999, p. 328

                  Cette chanson courait par la ville.

                  — Pierre Naudin, Les fureurs de l'été, éd. Aubéron, 1999, p. 328

                  […]; or, on conçoit l'affectueuse et haute estime de tout veneur pour la sagacité de son limier, lorsqu'on songe que, selon cette sagacité, on chasse ou on fait buisson creux , en cela que le limier doit d'abord chercher et trouver l'animal destiné à être ensuite couru et forcé par la meute.

                  — Eugène Sue, « La meute des petits chiens du Cabinet », chap. 6 de Latréaumont, 1837, nouvelle édition, tome 1, Paris : chez Charles Gosselin & chez Pétion, 1845, p. 169

                  Courir le même lièvre se dit de deux personnes qui sont en concurrence pour la même chose.

                  — Eugène Sue, « La meute des petits chiens du Cabinet », chap. 6 de Latréaumont, 1837, nouvelle édition, tome 1, Paris : chez Charles Gosselin & chez Pétion, 1845, p. 169

                  Qui court deux lièvres n'en prend aucun, Poursuivre deux affaires à la fois, c'est s'exposer à ne réussir ni dans l'une ni dans l'autre.

                  — Eugène Sue, « La meute des petits chiens du Cabinet », chap. 6 de Latréaumont, 1837, nouvelle édition, tome 1, Paris : chez Charles Gosselin & chez Pétion, 1845, p. 169

                  Ce prédicateur est fort couru.

                  — Eugène Sue, « La meute des petits chiens du Cabinet », chap. 6 de Latréaumont, 1837, nouvelle édition, tome 1, Paris : chez Charles Gosselin & chez Pétion, 1845, p. 169

                  Ce spectacle est très couru.

                  — Eugène Sue, « La meute des petits chiens du Cabinet », chap. 6 de Latréaumont, 1837, nouvelle édition, tome 1, Paris : chez Charles Gosselin & chez Pétion, 1845, p. 169

                  Un rhume, en apparence bénin peut, s'il est négligé, dégénérer en bronchite ou en pneumonie ; le plus sage serait d'éviter de courir ce risque en prenant des précautions nécessaires pour que vous ne vous enrhumiez pas.

                  — Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l'Agriculteur français - 1932, page 33, éditions La Terre nationale

                  Courir des chances, courir la chance de…, S'exposer à un risque dans l'espoir d'un avantage.

                  — Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l'Agriculteur français - 1932, page 33, éditions La Terre nationale

                  Courir même fortune, être dans les mêmes intérêts, dans la même situation d'affaires.

                  — Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l'Agriculteur français - 1932, page 33, éditions La Terre nationale

                  Courir les aventures se disait des chevaliers qui allaient à la recherche des exploits guerriers. Il se dit aussi de quelqu'un qui cherche à se faire un nom ou une fortune par des moyens qui ne sont pas les moyens ordinaires.

                  — Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l'Agriculteur français - 1932, page 33, éditions La Terre nationale

                  Pour un curieux qui ne veut pas courir le monde en quête de documents, Montmartre peut suffire. Il y trouvera toujours à glaner.

                  — Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928

                  —Quand je vois où cette sagesse m'a mené, je regrette de n'avoir pas, avec des compagnons de plaisir, couru les cafés et les festins. Je regrette…

                  — Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 208.

                  J'ai couru toute la ville sans le trouver.

                  — Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 208.

                  Courir les champs.

                  — Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 208.

                  Courir le pays, parcourir tel ou tel pays, en vue de le connaître à fond.

                  — Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 208.

                  Courir le monde, voyager en divers pays par goût d'aventure.

                  — Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 208.

                  (Familier) Cette histoire court les rues, elle est sue de tout le monde.

                  — Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 208.

                  L'esprit court les rues, l'esprit est commun, tout le monde en a.

                  — Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 208.

                  Pourtant, elle n'était pas bigote. Des soirs, elle courait l'homme.

                  — Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938

                  L'inspecteur vous aura dit que j'étais une fille de rien, est-ce vrai ? Que je courais les hommes comme une chienne ? Oui ? que je vous empaumais sans doute ? consciente de l'impasse ou je vous acculais ?

                  — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958

                  Je crois qu'elle sait que le meilleur des meilleurs de L.A. court la chatte et baise avec un tas de connasses sordides qui n'arrivent pas à la cheville de la femme qu'il a épousée.

                  — James Ellroy, Lune sanglante, traduit par Freddy Michalski, Payot & Rivages, 1987

                  « Ouste, je lui ai dit, mon enfant. On vous a assez eu. ». Le malheur, c'est que ça ne lui entrait pas et qu'il a fallu lui expliquer avec douceur, quoi, qu'il commençait à me courir, qu'on ne l'avait pas fait venir pour entretenir le feu — et si son père l'avait fait faire dans les prisons — comme les noix de coco. Du coup, il a mis son chapeau sur sa tête ; et il est parti, avec votre parapluie, même.

                  — Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922

                  Mais nous, les hommes, il nous courait

                  — Raymond Asso, Browning, chanson d'Édith Piaf, 1938