Définitions

Couronner employé comme verbe

  • Ceindre d'une couronne.
    • Ceindre solennellement d'une couronne la tête d'un souverain, lors de son sacre.
      • Transmettre ou conférer le titre de roi, de souverain.
        • Par extension
      • Récompenser en décernant une couronne ou un prix.
        • Placer des couronnes sur certaines choses.
          • Orner ou entourer la tête en manière de couronne.
            • Soutenu
          • Occuper la partie supérieure d'une chose, en surmonter d'autres.
            • Par extension
          • Apporter la dernière perfection ; mettre le dernier ornement à quelque chose.
            • Figuré
          • Environner, ceindre.
            • Figuré
          • Faire se blesser, un cheval, au genou.
            • Par extension
          • Se blesser aux genoux en tombant, en parlant d'un cheval.

            Exemples

            Une place d'honneur m'avait été réservée et une charmante Mangarevienne m'avait couronné de fleurs.

            — Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929

            Couronner de fleurs, de laurier, de myrte. - Couronner d'une couronne d'or, d'une couronne d'argent.

            — Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929

            Quelques jours après, la gazette annonça que l'Empereur était à Paris, et qu'on allait couronner le roi de Rome et l'impératrice Marie-Louise.

            — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

            Ce monarque, avant de mourir, fit couronner son fils.

            — Erckmann-Chatrian, Histoire d'un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864

            Marius André […] devait être couronné cette même année lauréat des Jeux Floraux septennaires du Félibrige et publier deux ans après son œuvre principale, […].

            — Émile Ripert, Le Félibrige, Armand Collin, 1924, p.142

            (Par extension) Couronner un ouvrage. - Les livres que l'Académie a couronnés.

            — Émile Ripert, Le Félibrige, Armand Collin, 1924, p.142

            (Figuré) Couronner la vertu. - N'est-ce pas couronner le crime que d'élever un tel homme à cette dignité?

            — Émile Ripert, Le Félibrige, Armand Collin, 1924, p.142

            Les anciens couronnaient la poupe de leurs vaisseaux en signe d'allégresse.

            — Émile Ripert, Le Félibrige, Armand Collin, 1924, p.142

            De simples fleurs couronnaient cette tête charmante. - Un front couronné de cheveux blancs.

            — Émile Ripert, Le Félibrige, Armand Collin, 1924, p.142

            Ailles est placé au pied de la montagne où se livra, le 7 mars 1814, la bataille de Craonne, entre les Français et les troupes alliées. Les Français enlevèrent ce village de vive force, et gravissant la montagne sous un feu terrible, parvinrent à couronner le plateau et à en chasser l'ennemi.

            — Maximilien Melleville, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, tome 1, Laon : bureau du Journal de l'Aisne, & Paris : chez Dumoulin & chez Didron, 1857, p. 7

            Un entablement couronne l'édifice.

            — Maximilien Melleville, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, tome 1, Laon : bureau du Journal de l'Aisne, & Paris : chez Dumoulin & chez Didron, 1857, p. 7

            (Figuré) (Poétique) Déjà les forêts se couronnent de feuillage. - Les arbres de nos vergers se couronnaient de fleurs.

            — Maximilien Melleville, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, tome 1, Laon : bureau du Journal de l'Aisne, & Paris : chez Dumoulin & chez Didron, 1857, p. 7

            (Militaire) Des batteries redoutables couronnaient la hauteur, toutes les hauteurs. - Couronner une position, une hauteur, les glacis.

            — Maximilien Melleville, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne, tome 1, Laon : bureau du Journal de l'Aisne, & Paris : chez Dumoulin & chez Didron, 1857, p. 7

            Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu'après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs.

            — L.-H., Physiologie de l'avocat, dans Le musée pour rire, t.1, Paris, Aubert, 1839

            L'homme a inventé les dieux et il a créé l'amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. L'amour a donné naissance au poète, puis au psychologue et, pour couronner l'humaine sottise, à cet enfonceur de portes ouvertes qui s'est baptisé psychanalyste — le paladin du refoulement et l'écuyer servant la Haute Dame Libido.

            — Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 118

            Il a couronné sa vie par une mort généreuse. - Le succès a couronné son entreprise.

            — Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 118

            Plusieurs coteaux couronnent cette ville.

            — Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 118

            Il a couronné son cheval. - Un cheval couronné.

            — Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 118

            Voilà mon poney qui s'est couronné et que j'ai été obligé de remplacer, pour revenir, par un cheval de louage.

            — Charles Dickens, Vie et aventures de Nicolas Nickleby, 1885