Définitions

Marteler employé comme verbe

  • Battre à coups de marteau.
    • Troubler ; remplir d'inquiétude.
      • Répéter avec insistance, sans faire appel au raisonnement.
        • Marquer les arbres et arbustes à couper, en forêt.
          • Foresterie

        Exemples

        Le produit obtenu était une loupe impure, très souvent aciéreuse, mêlée à beaucoup de scories ; on la purifiait en la cinglant et en la martelant plusieurs fois.

        — Louis Knab, Fabrication et emplois industriels de l'acier, Paris : G. Steinheil, 1869, page XII

        (Figuré) — En proie à un violent accès de fièvre, je ne suis guère disposé à admirer le paysage. Je grelotte, je suis tourmenté par une soif ardente, chaque pas de mon cheval martelle ma tête bourdonnante.

        — Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 133

        (Absolument) — Marteler sur l'enclume.

        — Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 133

        Cette affaire me martèle le cerveau ou, simplement, me martèle.

        — Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 133

        « Si on filialise, c'est l'explosion du groupe, on ne peut l'accepter », a martelé Jean-François Knepper.

        — journal 20 minutes, n° 1144, 1er mars 2007

        Le Pen, d'abord, qui martèle qu'« aujourd'hui on ne peut pas incarcérer des gens qui sont condamnés à moins de 5 ans de prison ».

        — Dominique Simonnot, Des discours entauleurs, Le Canard enchaîné, 3 mai 2017, page 5

        Même lorsque la question identitaire surgit comme une question politique, c'est pour marteler une réponse — le fondement catholique de l'identité canadienne-française — et rarement pour la travailler et en recueillir un ancrage qui permettrait de remettre en marche une dynamique dialectique […].

        — Sébastien Mussi, Le nous absent, Liber, Montréal, 2018, page 50

        Lors du martelage des parcelles sinistrées, le gestionnaire peut être amené à marteler une tige non touchée s'il considère qu'elle est sans avenir compte-tenu des dégâts dans le peuplement qui l'entoure ou que son abattage est rendu nécessaire pour l'exploitation des chablis.

        — Yves Birot, ‎Guy Landmann, ‎Ingrid Bonhême, La forêt face aux tempêtes, Éditions Quae, 2009, page 63