Définitions

Incruster employé comme verbe

  • Décorer une surface suivant un dessin gravé en creux avec des éléments d'une matière différente, ordinairement plus précieuse.
    • Remplacer une surface préalablement évidée par une autre composée de petits matériaux taillés.
      • Laisser une empreinte en creux dans une matière molle.
        • Adhérer fortement à la surface d'une autre chose, font corps avec elle.
          • S'installer, sans gêne, dans un lieu où l'on est indésirable.
            • Figuré
            • Familier

          Exemples

          Incruster de marbre, de jaspe une colonne, un pilastre, un portique.

          — Alain Corbin, Les filles de noce, 1978

          Incruster un pilastre, un portique, etc.

          — Alain Corbin, Les filles de noce, 1978

          Incruster d'or une tabatière d'écaille.

          — Alain Corbin, Les filles de noce, 1978

          Des lettres d'or incrustées dans une plaque de marbre.

          — Alain Corbin, Les filles de noce, 1978

          Incruster une mosaïque dans le pavé d'un temple.

          — Alain Corbin, Les filles de noce, 1978

          Madeleine marchait légèrement dans les chemins détrempés. À chaque pas, elle y laissait dans la terre molle la forme imprimée de sa chaussure étroite à talons saillants. Je regardais cette trace fragile, je la suivais, tant elle était reconnaissable à côté des nôtres. Je calculais ce qu'elle pouvait durer. J'aurais souhaité qu'elle restât toujours incrustée, comme des témoignages de présence, pour l'époque incertaine où je repasserais là sans Madeleine

          — Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 149-150

          Les tuyaux s'incrustent de stalactites. — Ce coquillage s'est profondément incrusté dans la pierre.

          — Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, pages 149-150

          (Figuré) — Entre ce bouillon à prix fixe et l'entrée des Folies, s'incrustait un établissement dénommé le Moulin de la Gaîté.

          — Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938