empreindre

Définitions

Empreindre employé comme verbe

  • Imprimer une figure, un dessin, des traits sur une surface.
    • Sens propre
  • Influencer, marquer.
    • Figuré
  • Se marquer, s'imprégner de quelque chose.
    • Pronominal

Exemples

Empreindre une marque. Empreindre des caractères.

— Jean Cocteau, Difficulté d'être, 1947

Leurs pas s'étaient empreints sur la neige, sur le sable.

— Jean Cocteau, Difficulté d'être, 1947

Tout en elle était empreint d'un charme presque mystique dont le lieutenant Jacques ne savait s'expliquer la nature.

— Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902

Le nationalisme déréglé a triomphé. Il a empreint les gouvernants. Pour s'épargner l'opprobre de penser à la paix, bon marché fut fait des hécatombes.

— Joseph Caillaux; Discours de Montpellier in "Ma doctrine", 1926

On n'empreint les hommes que par le cœur.

— Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942

Ayant la peau fréquemment irritée par le feu du rasoir, j'avais pris l'habitude de poudrer mon visage (et cela dès ma quinzième année) comme s'il s'était agi de le dissimuler sous une espèce de masque et d'achever d'empreindre ma personne d'une impassibilité égale à celle des plâtres.

— Michel Leiris, L'âge d'homme, 1939, collection Folio, page 183.

Tous semblaient faire partie des terribles épreuves que Dieu infligeait à son peuple, sans qu'aucun, apparemment, n'inspirât le moindre sentiment que ses croyances et pratiques religieuses méritassent quelque investigation, a fortiori fussent empreintes de la moindre légitimité.

— Henry Laurens, John Tolan & Gilles Veinstein, L' Europe et l'Islam: Quinze siècles d'histoire, Éditions Odile Jacob, 2009

Ces prédications avaient quelque chose de solennel qui m'étonnait. Les traits s'en sont empreints si profondément dans mon cerveau, que je ne me les rappelle pas sans une sorte de terreur.

— Ernest Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 19.

Vous connaissez le pays, vous savez qu'au déclin de la journée les vallées s'y empreignent d'une couleur très différente du bleu méridional.

— Colette, Le képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 88.