Définitions

Empailler employé comme verbe

  • Garnir de paille.
    • Envelopper de paille.
      • Mettre de la paille autour d'une plante, d'un jeune arbre.
        • En particulier
        • Jardinage
      • Remplir de paille.
        • Préparer des animaux morts de manière à leur conserver plus ou moins l'apparence de la vie.
          • Par extension
        • Tromper, escroquer.
          • Argot
        • Débattre vivement, sans courtoisie.
          • Pronominal

        Exemples

        Empailler des chaises.

        — François Bégaudeau, Antimanuel de littérature, Rosny-sous-Bois : éd. Bréal, 2008, p. 127.

        Il faut bien empailler ces ballots, ces boîtes, ces porcelaines.

        — François Bégaudeau, Antimanuel de littérature, Rosny-sous-Bois : éd. Bréal, 2008, p. 127.

        Empaillez vos rosiers.

        — François Bégaudeau, Antimanuel de littérature, Rosny-sous-Bois : éd. Bréal, 2008, p. 127.

        On empaille la peau d'animaux rares qu'on veut conserver.

        — François Bégaudeau, Antimanuel de littérature, Rosny-sous-Bois : éd. Bréal, 2008, p. 127.

        M. Varichkine, enfin, qui a eu la généreuse pensée d'inviter les Commissaires du Peuple à faire empailler un bourgeois russe et à conserver ce rara avis dans le musée ethnographique de Moscou, avant que la race n'en ait complètement disparu.

        — Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, pages 77-78

        (Figuré) (Ironique) Mais pour qu'une grammaire française soit respectée, il faut premièrement que la langue française continue à être employée et, ceux qui s'efforcent de l'empailler en conviendront, cette condition suppose l'existence d'un certain nombre de Français.

        — Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931

        Ce bon ménage d'effondrés ne nous empaillerait pas sur les bords ?

        — Frédéric Dard, Moi, vous me connaissez ?, Fleuve noir, Paris, 1971

        Ainsi, tandis qu'on s'empaillait encore à propos de Mitterrand, on faillit ne pas entendre le ministère suisse de la Justice confesser en douce, […], que c'est bien lui qui avait balancé Polanski à son homologue US, et non l'inverse.

        — Pierre Marcelle, Nos élites et leurs zélotes, "Libération", samedi 24 octobre 2009