tourmenter

Définitions

Tourmenter employé comme verbe

  • Faire souffrir quelque tourment de corps.
    • Faire souffrir des douleurs causées par la maladie, par une opération chirurgicale ou par quelque moindre accident.
      • Donner de la peine, des tracas, du souci.
        • Figuré
      • Importuner beaucoup ; harceler.
        • S'inquiéter.
          • Pronominal

        Exemples

        On l'a si horriblement tourmenté qu'il en est mort.

        — Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750), Communications, 1987, vol.46, n°46, p.128

        Au bout de ses bras un peu grêles se tourmentaient deux mains déliées, mais rouges, comme il convient à des mains de jeune fille.

        — Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éditions Le Livre de Poche, 1967, page 108

        En proie à un violent accès de fièvre, je ne suis guère disposé à admirer le paysage. Je grelotte, je suis tourmenté par une soif ardente, chaque pas de mon cheval martelle ma tête bourdonnante.

        — Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 133

        Les mouches tourmentaient ce cheval.

        — Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 133

        Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c'était le dévergondage des filles et des garçons du pays.

        — Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921

        Il essaya de se persuader qu'il était à l'aise et en sécurité ; mais bientôt, l'indéfinissable inquiétude de l'animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta.

        — H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 328 de l'édition de 1921

        Au demeurant, sur ce thème, son humeur était variable : être une espèce de rastaquouère, porter un nom à coucher dehors avec un billet de logement, bref être irrémédiablement différent ne le tourmentait pas en permanence ; au contraire, parfois, ça l'amusait.

        — Gabriel Matzneff, La lettre au capitaine Brunner, Éditions de la Table Ronde, 2015, chapitre 7

        Comme, parmi les perdrix, il naît un tiers plus de mâles que de femelles, il arrive, dans le temps de la pariade, que plusieurs coqs se disputent la même poule qui, à force d'être tourmentée, déserte souvent le canton; […].

        — Dictionnaire des forêts et des chasses publié par le Journal des Chasseurs, sous la direction de Léon Bertrand, Paris, 1846, page 346

        Une question qui n'a guère tourmenté les « vampirologues » est celle de savoir pourquoi le motif vampirique naît en Europe centrale.

        — Florent Montaclair, Le vampire dans la littérature romantique française, 1820-1868: textes et documents, Presses Univ. de Franche-Comté, 2010, chapitre 2, page 19

        Cet homme me tourmente avec ses visites, ses lettres, ses demandes continuelles.

        — Florent Montaclair, Le vampire dans la littérature romantique française, 1820-1868: textes et documents, Presses Univ. de Franche-Comté, 2010, chapitre 2, page 19

        À quoi sert de vous tourmenter si fort ?

        — Florent Montaclair, Le vampire dans la littérature romantique française, 1820-1868: textes et documents, Presses Univ. de Franche-Comté, 2010, chapitre 2, page 19

        Il ne faut pas se tourmenter pour si peu de chose.

        — Florent Montaclair, Le vampire dans la littérature romantique française, 1820-1868: textes et documents, Presses Univ. de Franche-Comté, 2010, chapitre 2, page 19

        Ne vous tourmentez point de cela, pour cela.

        — Florent Montaclair, Le vampire dans la littérature romantique française, 1820-1868: textes et documents, Presses Univ. de Franche-Comté, 2010, chapitre 2, page 19