décréter

Définitions

Décréter employé comme verbe

  • Ordonner, régler par un décret.
    • Lancer un décret contre quelqu'un ou quelque chose.
      • Par extension
    • Décider souverainement.
      • Figuré

    Exemples

    La Commune décréta le 29 mars l'abolition de la conscription et l'enrôlement dans la garde nationale de tous les citoyens valides ; […].

    — Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879

    Décréter une levée en masse.

    — Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879

    Et pourtant le ministre des affaires étrangères Le Brun, décrété d'arrestation au 2 juin, était alors prisonnier chez lui sous la garde d'un gendarme !— (Alphonse Aulard, Études et leçons sur la Révolution française, 1906)

    — Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879

    Les proscrits avaient le droit d'emporter leurs biens meubles. Mais leurs biens de mainmorte (immeubles, champs, vignobles, caves greniers) furent décrétés propriété royale et confisqués.

    — Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937

    (Absolument) Décréter contre quelqu'un.

    — Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937

    (Par extension) Décréter une terre, une maison afin qu'elle soit vendue.

    — Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937

    Et pourtant, par une belle journée d'été, Salbec se réveilla.Quelques habitants grouillèrent, se réunirent dans les cafés, nommèrent des présidents d'honneur et décrétèrent qu'il fallait faire quelque chose.Quelque chose ! Oui, mais quoi ?

    — Alphonse Allais, « Vengeance funèbre », dans Pour cause fin de bail, Paris : La Revue blanche, 1899

    Le dernier jour des terriens était arrivé et Arcvad le puissant avait décrété leur mort pour minuit, heure de Mars, — 11 heures du matin à New-York.

    — Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, n°1, janvier 1914

    Les gentils cons qui décrétaient le Bien et le Mal comprenaient qu'un garnement tirât les cheveux d'une fillette, pas qu'il lui roulât un patin ! Sœur Marie me le fit bien savoir ! Purification de ma bouche vilaine par la cascade d'ave au pied de saint Joseph.

    — Pierre-Robert Leclercq, Les Gabyandre, Librairie Fayard, 1978