Définitions

Assoupir employé comme verbe

  • Endormir à demi.
    • Suspendre pour un temps l'effet d'une chose.
      • Figuré
    • Empêcher l'éclat, le progrès, les suites de quelque chose de fâcheux.
      • Figuré
    • Se calmer, s'affaiblir.
      • Pronominal
      • Figuré

    Exemples

    Les quelques verres de laffitte, que j'avais bu à petits coups, avaient eu l'effet de m'assoupir, et je sentis l'envie de faire une sieste de quinze ou vingt minutes, comme c'est ma coutume après le dîner.

    — Edgar Poe, L'Ange du bizarre, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire

    La campagne s'assoupissait déjà dans ce beau silence des nuits d'été.

    — Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 174, 2012

    Parfois elle restait de longues minutes sans parler, soit qu'entre ses longs doigts minces, elle égrenât son chapelet, soit qu'elle s'assoupît, mais d'un sommeil si léger qu'au plus faible craquement je voyais ses yeux s'entrouvrir.

    — Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 29

    Les fumées du vin l'assoupissent.

    — Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 29

    Un discours monotone assoupit ordinairement les auditeurs.

    — Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 29

    Un remède qui assoupit les grandes douleurs.

    — Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 29

    Cette affaire est capable de vous ruiner, de vous perdre, il faut l'assoupir.

    — Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 29

    La guerre fut assoupie.

    — Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 29

    Assoupir un différend, une querelle.

    — Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 29

    De la même façon, la France de la Libération s'assoupit comme si rien ne s'était produit entre 1940 et 1944.

    — François Mitterrand, Le coup d'État permanent, 1965

    La douleur va bientôt s'assoupir.

    — François Mitterrand, Le coup d'État permanent, 1965

    Avec le temps, les haines s'assoupissent.

    — François Mitterrand, Le coup d'État permanent, 1965

    La querelle s'est enfin assoupie.

    — François Mitterrand, Le coup d'État permanent, 1965

    Le risque est grand que l'on s'endorme dans le couple, que la relation s'assoupisse.

    — Robert Henckes, Au rendez-vous de Cana, éditions Fidélité, Namur, 1999, p. 62