Définitions

Absoudre employé comme verbe

  • Renvoyer de l'accusation une personne reconnue l'auteur d'un fait qui n'est pas qualifié punissable par la loi.
    • Droit criminel
  • Déclarer un accusé innocent du crime ou du délit qui lui était imputé, l'acquitter.
    • Par extension
  • Remettre les péchés.
    • Théologie
  • Pardonner, excuser.
    • Figuré
    • Courant

Exemples

En absolvant cet homme, on n'a pas fait justice.

— Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, ch. XII

Il y a eu cinq voix pour condamner l'accusé et sept pour l'absoudre.

— Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, ch. XII

On l'a absous malgré le crédit de ses ennemis.

— Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, ch. XII

Il s'est fait absoudre du crime dont on l'accusait.

— Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, ch. XII

Lorsque je me confessais à un abbé, je lui avouais mes relations avec Notre-Seigneur, avec la Vierge, avec les Anges ; aussitôt il me traitait de folle quand il ne m'accusait pas d'être possédée par le démon ; en fin de compte, il refusait de m'absoudre ; […].

— Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915

Puis il a paru retrouver ses forces, et d'une voix presque inintelligible m'a prié de l'absoudre.

— Georges Bernanos, Journal d'un curé de campagne, 1937

Vous honnissez de pauvres créatures qui se vendent pour quelques écus à un homme qui passe, la faim et le besoin absolvent ces unions éphémères ; …

— Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832

Je suis bien malheureux, Césarine ; mais je vous absous, moi, d'avoir fait sciemment mon malheur.

— François Buloz, ‎Charles Buloz, ‎Ferdinand Brunetière, Revue des deux mondes, 1870

On imagine déjà la bataille juridique que serait susceptible d'entraîner la décision d'interdire aux Canadiens de sortir du pays.

— Jean François Ducis, Marie Joseph B. de Chénier, Œuvres, suivies des œuvres de M. J. de Chénier, 1859

A l'opposé de George Sand qui s'élevait volontiers au-dessus des contingences et, sévère pour les erreurs des autres, était pleine d'indulgence pour ses propres erreurs, s'absolvait de ses chutes en planant, Musset avait une grande puissance de contrition et, par sa nature, était « mea-culpiste ».

— Maurice Donnay, Musset et l'amour, Éditions Flammarion, 1926, p. 42