Définitions

Abouler employé comme verbe

  • Donner, remettre, payer.
    • Transitif
    • Argot
  • Arriver ou survenir avec une certaine soudaineté, débouler, débarquer.
    • Intransitif
    • Argot
  • Venir, aboutir, en finir.
    • Intransitif
    • Canada
    • Familier
    • Vieilli
  • Arriver, survenir avec une certaine soudaineté.
    • Pronominal
    • Argot

Exemples

C'est étonnant, monsieur Rodolphe, comme depuis que je vous connais il m'aboule des choses qui ont l'air de se manigancer là-haut !

— Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843

- Aboule ta main, pour m'aider à me lever. Hop ! Voilà, merci !

— Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 339

Vos petits gâteaux sont trop grands, dit Vautrin, ils ont de la barbe. Mais quant aux biscuits, aboulez !

— Honoré de Balzac, Le Père Goriot, Calmann-Lévy, 1910, page 216

Ainsi seront-ils nombreux à tenter ce pari jugé risqué : demander au spectateur gâté par un été de spectacles gratuits d'abouler l'automne venu un prix d'entrée.

— Sylvain Cormier, Le Devoir, 29 août 2004

Là!... maintenant, M. Poupardin et sa fille peuvent abouler quand bon leur semblera.

— Eugène Labiche et Auguste Lefranc, Deux papas très bien ou la Grammaire de Chicard, 1844, scène 2

Je promenais mon ventre, lorsque tout à coup, j'vois mam'zelle Hélène, sauf votre respect, qui s'aboule avec cette machine.

— Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, La Guêpe rouge, 1912, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 5, page 613

Voilà, un soir de mouise, le ventre creux, pas un pélo en poche, je me reposais sur un banc du côté de la porte Maillot. V'là le vieux qui s'aboule... […] Y s'met à côté de moi et m'offre une cigarette.

— Marcel Priollet, Claude Prince, vol. 5 :Les « Piqués » du Métro, Éditions du Livre Moderne, 1930, Oxymoron éditions, 2020