reprendre
Définitions
Reprendre employé comme verbe
- Prendre de nouveau.
- Rentrer dans une voie après l'avoir quitté.
- Prendre ce qu'on avait donné.
- Accepter qu'on vous rende un bien vendu, en annuler la vente et en rendre le prix.
- Recouvrer.
- Reconquérir des positions qui avait été perdues.
- Rejoindre quelqu'un pour l'emmener.
- Se remettre à quelque chose après une interruption ; recommencer.
- Parler de nouveau, en se rapportant à une conversation, et en parlant de l'un des interlocuteurs.
- Remettre en scène, en parlant d'une pièce de théâtre.
- Reconstruire, réparer.
- Rattacher ; recoudre.
- Réprimander, blâmer ou censurer quelqu'un pour ce qu'il a fait ou dit.
- Blâmer, censurer ou critiquer quelque chose, y trouver à redire.
- Dire, chanter, etc. à la suite.
- Prendre racine de nouveau, en parlant des arbres, des plantes, lorsqu'ils sont transplantés.
- Modérer la vitesse d'un cheval de course.
- Se refermer, se rejoindre, en parlant des blessures, des chairs qui ont été coupées, ouvertes, séparées.
- Se remettre, se rétablir, se relever.
- Recommencer ; revenir ; retrouver la situation antérieure.
- Se figer, geler de nouveau,
- Se corriger d'une chose qu'on a dite mal à propos, avec ou sans intention.
- Se remettre à une chose.
- Se remettre dans un cas fâcheux.
- Interpréter une chanson de quelqu'un d'autre.
- Après avoir été battu de façon déloyale, se battre à nouveau, refaire un combat dans des conditions normales, loyales.
Exemples
On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu'ils nous ont pris sans raison en 1871.
Pataud, toujours un tantinet grotesque, il avait repris sa marche de long en large.
Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l'époque, le fondateur de la science vétérinaire, l'écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat.
Reprendre un prisonnier qui s'était échappé, un oiseau qui s'était envolé.
Reprendre une ville sur l'ennemi qui s'en était emparé.
Reprendre à son service un ancien domestique.
Cet homme a repris sa femme après une longue séparation.
Après son exil, il reprit sa place au Sénat.
Il a repris ses habits d'été, d'hiver.
Il a repris du service.
Nous reprenons le raidillon ; il n'est guère plus drôle à descendre qu'à monter : tantôt nous étions courbés en avant, maintenant il faut, pour la descente, se rejeter en arrière...
[…], les bêtes levèrent leur mufle humide et, dociles à l'invite de leur jeune gardien, gravirent le coteau pour reprendre, […], le chemin de terre bordé de haies vives aboutissant au village.
Reprenez votre cadeau, je ne puis l'accepter.
Reprenez le mandat que vous m'avez confié.
Le magasin reprend une marchandise non déballée, sous huit jours
[…], elle se trouva mal en rentrant dans sa maison : on s'efforça vainement de la secourir, de la ranimer; elle expira sans avoir repris ses sens, ni laissé apercevoir aucune marque de connaissance.
Siè, dit Arsène André, reprenant le wallon de son enfance pour mieux affirmer sa réplique. Siè, Adonis!... siè!
Cet homme laisse une fortune importante, mais sa veuve a beaucoup à reprendre sur la succession.
Cette manufacture a repris un peu d'activité.
Ainsi, l'auteur ou le premier signataire d'une proposition de loi peut la retirer à tout moment avant son adoption en première lecture. Pour autant, si le retrait a lieu en cours de discussion en séance publique, un autre député ou sénateur peut la reprendre et, dans ce cas, la discussion continue (article 84 du règlement de l'Assemblée nationale, article 26 du règlement du Sénat).
Vers ces temps Douaumont fut repris ; cela fit que l'ennemi n'eut plus de vues sur les pentes du fort de Marre à notre droite ; et le capitaine eut à reconnaître les positions de batterie possibles en cette région ; […].
Attendez-moi, je viendrai vous reprendre ; je vous reprendrai en passant.
Parfois les rênes s'échappent de nos doigts engourdis, et nos montures aveuglées, tournant le dos à la tempête, refusent d'avancer. Nous les laissons souffler un instant, puis reprenons notre course muette et aveugle.
Surpris, les Français tournèrent bride, mais reprenant l'offensive ils engagèrent avec les cosaques, qu'ils mirent en fuite, un sanglant corps à corps jusque dans les rues du hameau de Jacqueville, puis tranquillement reprirent la route de Fontainebleau.
En algèbre, sentant mon interlocuteur plus calé que je ne le suis, je reprends mon rôle de disciple attentif.
L'Autriche déclarait en outre, qu'elle trouvait inadmissible que, dans l'article 3, les puissances se congratulassent de la signature de la paix entre la Prusse et le Danemarck, les hostilités ayant formellement repris.
Avec cette neige, reprit le loueur, tu dois balayer le devant de ta porte.
Reprenons ici l'exemple de l'atrazine, appliquée pour le désherbage des voies de chemin de fer en Suisse. Après avoir été détectée dans les nappes phréatiques, l'atrazine a été remplacée par le diuron.
Reprendre une tragédie, une comédie, etc.
Reprendre un mur.
Reprendre la façade d'une maison.
Reprendre une maille.
Reprendre doucement, aigrement, durement.
On a beau reprendre ce jeune homme de ses fautes, il y retombe toujours.
C'est un homme de bien, je ne vois rien à reprendre dans sa conduite, à sa conduite.
Ce critique trouve à reprendre dans les meilleurs auteurs.
Il trouve à reprendre à tout ce qu'on fait.
S'accompagnant de son gimbri, il nous chante, d'une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d'interminables mélopées, que l'assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains.
Des hourras ponctuèrent le discours du Prince, qui, à la fin, entonna une hymne que tous les hommes reprirent avec lui : « Ein fester Burg ist unser Gott ! C'est un rempart que notre Dieu ! »
Ce pommier, ce poirier a bien repris.
Cette greffe a bien repris.
La plaie commence à reprendre.
Les chairs reprennent.
(Pronominal) La plaie se reprend, les chairs se reprennent.
Ce convalescent, ce malade reprend, a bien repris.
Cette pièce de théâtre a repris.
Le vent, qui parfois mollissait, reprenait bientôt avec plus de rage, au milieu de grains de grêle et de neige.
Leur amitié a repris.
Les affaires reprennent.
La goutte, la fièvre, etc., lui a repris.
On dit aussi transitivement dans le même sens :
(Transitif) — La goutte, la fièvre, etc., l'a repris.
Ce ciment a repris.
La rivière a repris.
Il dit un mot pour un autre, mais il se reprit aussitôt.
L'habitude était si forte chez elle, cette chanson faisait si bien partie de son être, que souvent, s'oubliant tout d'un coup, elle se reprenait à chanter.
Il renfilait son veston, avec une visible satisfaction, car la soirée était fraîche et, sans même prendre de grandes précautions, il se reprit à avancer.
Il a fallu s'y reprendre à plusieurs fois.
Vous y voilà repris. — Je n'y serai plus repris.
- T'es un pédé, a dit César. Tu m'as eu parce que je pensais à autre chose. Attends qu'on se retrouve. Je te reprends quand tu veux, comme tu veux, où tu veux. Je te la ferai bouffer, ta couille unique.