moutonner
Définitions
Moutonner employé comme verbe
- Rendre frisé et annelé comme la laine d'un mouton.
- Dénoncer.
- Se former comme la mer, un lac, une rivière dont les eaux commencent à s'agiter et à blanchir.
- Se presser comme des moutons en troupeau.
- Exercer le métier de moutonnier, de berger itinérant.
- Se couvrir de petits nuages blancs qui forment des flocons pressés, en parlant du ciel.
Exemples
Les chevaux barbes sont plus communs, ils ont l'encolure longue, fine, peu chargée de crins et bien sortie du garrot, la tête belle, petite et assez ordinairement moutonnée, l'oreille belle et bien placée […]
Le cheval tire péniblement votre famille ; hélas ! vous n'avez plus aucun amour-propre, en lui voyant les flancs rentrés, et deux os saillants aux deux côtés du ventre ; son poil est moutonné par la sueur sortie et séchée à plusieurs reprises, qui, non moins que la poussière, a gommé, collé, hirsuté le poil de sa robe.
L'échelonnement des haiesMoutonne à l'infini, merClaire dans le brouillard clairQui sent bon les jeunes baies.
Ils s'assirent en ligne sur le parapet de granit et regardèrent moutonner les flots.
Sais-je où s'en iront tes cheveuxCrépus comme mer qui moutonneSais-je où s'en iront tes cheveuxEt tes mains feuilles de l'automneQue jonchent aussi nos aveux
Quasimodo vit alors distinctement moutonner dans le Parvis un effrayant troupeau d'hommes et de femmes en haillons.
La bande joyeuse moutonnait autour d'un blond jeune homme, cheveux lustrés et bouclés, joues et lèvres peintes du plus bel incarnat, mains potelées et couvertes de pierreries.
Nicolas Bieswal orne son exlibris de ses armes devenues illégales, mais néanmoins tranquillement portées. Michel-Donatien de Crayencour fait graver le sien à Paris, et met autour de son blason des Cupidons moutonnant dans une espèce de gloire rococo.
Nous autres, pauvres, il faut attendre presque la fin de l'existence pour s'arrêter de moutonner, et toi, voilà ! […]
Le ciel se moutonne.