Définitions

Maquiller employé comme verbe

  • Farder ; recouvrir de fard.
    • Cosmétologie
  • Travestir une chose.
    • Par extension
  • Faire : le sens étymologique a été conservé.
    • Argot

Exemples

[…] à la fin du mois, je pouvais apporter à ma femme, une centaine de francs, qu'elle dépensait aussitôt en pommades, en glycérine, en menus objets avec lesquels elle se parait, se maquillait, se pomponnait.

— Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886

Je la revois avec ses toilettes, pas très jolies mais tapageuses, ses beaux bras gras, sa croupe bien en chair, ses seins bien lourds de belle brune au calme de génisse, et ses cheveux si noirs, ses lèvres si rouges, sa peau si fraîche, ses yeux superbes toujours trop charbonnés, car elle savait très mal se maquiller.

— Michel Leiris, L'âge d'homme, 1939, collection Folio, page 90.

Le maquignon de bas étage […] tripote, drogue, maquille, défigure un cheval sur lequel il veut gagner quelques pistoles.

— Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877

Honoré connaissait toutes les ficelles du métier de maquignon, mais l'exemple de son père n'avait jamais pu le décider à maquiller une bête ou à dissimuler les imperfections d'un cheval.

— Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 28.

(Figuré) Maquiller un manuscrit.

— Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 28.

Cet auteur a su habilement maquiller tous ses emprunts.

— Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 28.

- Qu'est-ce que nous maquillons icigo ?

— Victor Hugo, Les Misérables — Tome IV : L'idylle rue Plumet et l'épopée rue Saint-Denis (1862), Émile Testard, 1890, pages 264-265

Depuis une semaine, ayant strictement rien à maquiller, elle venait de filer le tarin dans une série de volumes, hérités, avec le toutim, du baronnet, et qu'elle avait jusqu'alors conservés, bicause les reliures qui cadraient parfaitement avec les boiseries de la bibliothèque.

— Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 130

(Pronominal) [...] de ma planque, je peux voir ce qui se maquille dans le hall.— (Frédéric Dard (San-Antonio), Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 179)

— Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 130