Définitions

Hanter employé comme verbe

  • Fréquenter quelqu'un que l'on suppose de mauvaise influence ou sur laquelle on exerce une mauvaise influence. — Note : On dit aussi intransitivement.
    • Fréquenter quelque lieu mal famé ou sur lequel on exerce une mauvaise influence.
      • Revenir de l'autre monde, en parlant des esprits.
        • En particulier
      • Remplir, occuper de manière tenace la mémoire ou la pensée de quelqu'un.
        • Figuré
      • Fréquenter, un endroit ou quelqu'un, sans connotation négative.
        • Normandie

      Exemples

      Autrefois, quand j'étais « cavé », comme dit Tacherot, je hantais de bons bougres qui rêvaient de reprise individuelle. Ça leur coûtait cher.

      — Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 187

      À dater de ce jour, Cacaine ne travailla plus et […] hanta fort régulièrement les divers bouchons de la commune […]

      — Louis Pergaud, « Un petit logement », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921

      Da Achour hante un taudis au bout d'un chemin flanqué d'une haie en disgrâce et d'une paire de chiens tellement durs à la détente qu'on les supposerait constipés.

      — Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 58

      Longtemps encore, la jeune génération du village de Werst croira que les esprits de l'autre monde hantent les ruines du château des Carpathes.

      — Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, p. 195-199

      La crainte de voir se rapprocher un jour les Slovaques et les Tchèques a toujours hanté les Magyars ; à l'exemple des Allemands, ils ne dédaignent pas de faire appel à la science […]

      — Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Delagrave, Paris, 1917, p. 121

      Maintenant, n'allait-elle pas être hantée par ces mots, qu'elle pouvait interpréter de dix manières ?

      — Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937