Définitions

étouffer employé comme verbe

  • Faire mourir en arrêtant la respiration.
    • Transitif
  • Suffoquer, empêcher de respirer librement.
    • Transitif
  • Avoir la respiration empêchée ou mourir faute d'air.
    • Intransitif
  • Dérober aux plantes l'air ou les nutriments nécessaires à leur végétation.
    • Éteindre en interceptant l'air.
      • Transitif
    • Supprimer ; annihiler ; empêcher de se développer ; cacher ; surmonter.
      • Transitif
      • Figuré
    • Amortir le son.
      • Transitif
      • Musique
    • Empêcher l'apparition publique.
      • Transitif

    Exemples

    La diphtérie peut étouffer les enfants.

    — Ismail Kadare, Le Dossier H., 1981 ; traduit de l'albanais par Jusuf Vrioni, 1989, p. 151

    La chaleur m'étouffe.

    — Ismail Kadare, Le Dossier H., 1981 ; traduit de l'albanais par Jusuf Vrioni, 1989, p. 151

    Il s'étouffait en mangeant.

    — Ismail Kadare, Le Dossier H., 1981 ; traduit de l'albanais par Jusuf Vrioni, 1989, p. 151

    (Figuré) — Étouffer quelqu'un de caresses.

    — Ismail Kadare, Le Dossier H., 1981 ; traduit de l'albanais par Jusuf Vrioni, 1989, p. 151

    Il n'y a point d'air dans cette chambre, on y étouffe.

    — Ismail Kadare, Le Dossier H., 1981 ; traduit de l'albanais par Jusuf Vrioni, 1989, p. 151

    Délacez cette femme, elle étouffe.

    — Ismail Kadare, Le Dossier H., 1981 ; traduit de l'albanais par Jusuf Vrioni, 1989, p. 151

    Mais loin de son Plateau, Arsène André étouffait. L'air résineux lui manquait, les brouillards de la Meuse lui enflammaient la gorge.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 71

    (Transitif) (Figuré) (Par hyperbole) Étouffer de rire, rire jusqu'à perdre la respiration.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 71

    Les plantes qui nuisent à l'avoine, soit en l'étouffant, soit en s'opposant à sa production, sont l'ivraie, le caucalis, le chardon hémorroïdal, l'avron, la mille-feuille , le coquelicot, etc : il est important de les extirper quand cela est possible.

    — « Avoine », dans le Dictionnaire des sciences naturelles, tome 3 (Argi-Bam), Strasbourg : chez F. G. Levrault & Paris : chez Le Normant, 1816, p. 346

    Les mousses ne tuent ni n'étouffent l'herbe des pelouses. Elles se développent là où l'herbe ne pousse pas.

    — Sébastien Leblond, Foire aux questions du site Bryophytes de France, années 2010

    Étouffer un incendie.

    — Sébastien Leblond, Foire aux questions du site Bryophytes de France, années 2010

    Il semble que la tradition politique de la classe ouvrière européenne soit encore vivace dans certains pays, alors qu'elle est étouffée en Amérique, où pourtant aussi elle a existé.

    — Herbert Marcuse, Débat sur le problème de la violence dans l'opposition, dans La fin de l'Utopie, traduction de Liliane Roskoff & Luc Weibel, 1968

    Seule planait l'ombre de la Kampétaï, prête à abattre sa lourde main supplicieuse pour étouffer dans l'œuf toute velléité d'insoumission.

    — Thuyen Nhis, My-Lan, Publibook, 2002, p.138

    Rosalie s'en fut à la chapelle pour s'agenouiller en étouffant ses larmes.

    — Pierre Gamarra, Rosalie Brousse, chapitre IV ; Éditeurs Français Réunis, Paris, 1953

    Lorsque je prétends que « voler un voleur n'est pas méprisable » ce n'est pas une raison pour que tes sbires chargés de faire respecter l'ordre et la morale en déduisent qu'ils peuvent jouer les ripous avec des voyous, ou leur piquer la came en étouffant l'affaire.

    — René Paloc, S'indigner ne suffit plus: France, ta République fout le camp, Mon Petit Éditeur, 2014, p. 83

    Étouffer les sons : Les rendre moins éclatants, les amortir.

    — René Paloc, S'indigner ne suffit plus: France, ta République fout le camp, Mon Petit Éditeur, 2014, p. 83

    Il y a, dans les pianos, une pédale qui sert à étouffer les sons.

    — René Paloc, S'indigner ne suffit plus: France, ta République fout le camp, Mon Petit Éditeur, 2014, p. 83

    [...] il était menteur comme un valet, présomptueux et opiniâtre comme un pédant et assez mauvais poète pour être étouffé s'il y avait de la police dans le royaume.

    — Paul Scarron, Le Roman comique, première partie, chapitre VIII, 1651

    Voici, pour commencer, ce que j'écrivais, il y a six ans, dans un livre de colère que l'hostilité générale s'efforça d'étouffer par tous les moyens imaginables.

    — Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906