Définitions

étaler employé comme verbe

  • Exposer en vente, dans une boutique ou dans quelque autre lieu, des marchandises, des denrées, etc.
    • Mettre à plat sur une table, sur le sol, sur une muraille, etc., une chose ou plusieurs choses de même nature.
      • Étendre sur le sol, de plein gré ou involontairement, en parlant de personnes.
        • Figuré
        • Familier
      • Montrer avec ostentation.
        • Figuré
      • Se tenir étale contre.
        • Marine
      • On dit aussi intransitivement :
        • Vieilli

      Exemples

      Étaler des chaussures, des draps, des toiles, des livres.

      — Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888

      Il est défendu d'étaler les jours de fêtes.

      — Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888

      Presque aussitôt, en un décolletage inélégant, Bert se penchait au-dessus de la table, sur laquelle il étalait une liasse de plans.

      — H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 397 de l'édition de 1921

      Il fit venir un marchand et le pria d'estimer le tout. Il y en avait bien pour une cinquantaine de mille livres. Le marchand étala trente-deux mille livres sur la table.

      — Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907

      La neige n'avait pas tenu sur le béton de Bobigny. Une boue crasseuse s'était étalée sur le macadam.

      — François-Xavier Ajavon, J'ai infiltré un stage de citoyenneté, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 24 mai 2010

      Pendant qu'elles discutent, le blond pisseux disparaît progressivement sous le produit que la coiffeuse étale sur la chevelure à l'aide d'un pinceau.

      — Stéphane Hurel, Tatouée du dragon, Éditions Le Manuscrit, 2004, p. 78

      Étaler son jeu : Montrer toutes ses cartes, les étendre sur la table.

      — Stéphane Hurel, Tatouée du dragon, Éditions Le Manuscrit, 2004, p. 78

      Un coup de poing a suffi pour l'étaler par terre.

      — Stéphane Hurel, Tatouée du dragon, Éditions Le Manuscrit, 2004, p. 78

      En faisant un faux pas, il s'est étalé tout de son long.

      — Stéphane Hurel, Tatouée du dragon, Éditions Le Manuscrit, 2004, p. 78

      Étalons-nous sur l'herbe pour nous reposer.

      — Stéphane Hurel, Tatouée du dragon, Éditions Le Manuscrit, 2004, p. 78

      (On dit dans un sens à peu près analogue:) S'étaler dans un fauteuil.

      — Stéphane Hurel, Tatouée du dragon, Éditions Le Manuscrit, 2004, p. 78

      Chez les nations de langue anglaise Hitler et Goering ont été aisément reconnus comme des cas pathologiques étalant leur anormalité dans chacun de leurs actes, dans tous les gestes de leur vie.

      — E. L. Woodward, Les origines de la guerre, Oxford University Press, éd. 1944, p.26

      Car plus d'une fois, dans des dîners, des réunions, des bridges, quelque bélître patriotard avait étalé devant lui du mépris pour les « Français d'importation ».

      — Vercors, La marche à l'étoile, éditions de Minuit, 1943, éd. 1946, p.60

      Puisqu'il faut tout avouer, je descendrai en moi jusqu'au tréfonds, j'en remuerai la lie et j'en étalerai la pestilence.

      — Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48

      Étaler la marée : Se tenir au mouillage en dépit de la marée contraire.

      — Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48

      Étaler le vent, étaler le courant : Lui opposer une force égale à la sienne.

      — Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48

      Étaler un navire : L'égaler en vitesse.

      — Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48

      Étaler une voie d'eau : Évacuer autant d'eau qu'il n'en rentre par la voie d'eau.

      — Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48

      La mer étale : La mer ne monte ni ne descend (la mer est étale).

      — Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 48