Définitions

Durer employé comme verbe

  • Continuer d'être, se prolonger.
    • Persister, rester, durer longtemps.
      • Résister au temps, à l'usure.
        • Supporter, endurer.
          • Familier
        • Paraître long et ennuyeux.
          • Être là depuis longtemps.
            • Afrique

          Exemples

          Les charrettes et les chars étaient là dès potron-minet, voire dès la veille, car le marché était clappé dès prime ; il durait jusqu'à midi.

          — Alain Derville, Saint-Omer : des origines au début du XIVe siècle, page 189, Presses Univ. Septentrion, 1995

          Arthur ? C'est moi... Justine. Je craque, envie de te voir, plus possible ces ouikendes. Six mois que ça dure, me sens comme une back-street vieillissant dans le formol.

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          Toutes les choses de ce monde durent peu. — L'hiver dure encore.

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          Cela ne durera pas.

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          Cette fantaisie vous dure-t-elle encore ?

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          Le temps lui dure, se dit d'une personne à qui l'impatience, l'ennui, ou quelque autre cause fait paraître le temps long.

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          (Figuré) Il faut faire vie qui dure, faire feu qui dure, il faut ménager son bien, ne pas faire trop de dépense.

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          (Familier) Ne pouvoir durer en place, être si inquiet, si tourmenté qu'on ne peut demeurer dans le même lieu, dans la même situation.

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          Cela ne durera pas.

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          Ne pouvoir durer à la peine, à la fatigue, à la douleur, ne pouvoir y résister.

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          Ne pouvoir durer avec quelqu'un, Ne pouvoir vivre avec lui, ne pouvoir le supporter.

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          On ne peut durer avec cet homme-là, tant il est fâcheux et difficile.

          — Odile Cuaz, Faut-il s'embrasser sur la bouche... et sinon quand ?, Éditions Robert Laffont, 1989, chap. 3

          Elle disait : « Les médecins veulent me garder encore un mois. » — « Le temps me dure, » disait Maurice. — « Que veux-tu, il faut que je me guérisse. » Il répondait : « Oh ! je sais, tu veux toujours faire à ta tête. »

          — Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 129

          Mais, quand Odette était partie, Swann souriait en pensant qu'elle lui avait dit combien le temps lui durerait jusqu'à ce qu'il lui permît de revenir.

          — Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 17

          Les copains étaient dans une impatience à la fois si aiguë et si attentive que le temps ne leur durait pas.

          — Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 136

          - Nous la voilà pour trois semaines, oui, et ce n'est pas assez, vois-tu. Trois semaines vont vite quand on a sa fille, et le temps nous dure après.

          — Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 160