Définitions

Cabrer employé comme verbe

  • Faire dresser sur les pieds de derrière, en parlant d'un cheval.
    • Action de faire augmenter l'assiette d'un aéronef.
      • Aéronautique
    • Se dresser sur les pieds de derrière, en parlant d'un cheval effarouché.
      • Pronominal
    • Se relever de l'avant, en parlant d'une chose.
      • Pronominal
      • Par analogie
    • S'emporter, se révolter contre une proposition, un conseil, une remontrance, etc.
      • Pronominal
      • Figuré

    Exemples

    Le cheval cabre.

    — Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932

    Le Cœur-Loyal, grâce à un poignet de fer, maintint le cheval qui se cabrait avec fureur.

    — Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858

    Les chevaux arabes, sentant la poudre, se cabrent au fond des écuries.

    — Alphonse Daudet, La partie de billard, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 18

    Puis Mouley Abdelaziz paraît, vêtu de blanc neigeux, immobile comme une idole sur un superbe coursier noir caparaçonné de vert et d'or, qui se cabre et danse au son sauvage des ghaïtas et des tebels.

    — Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 108

    Il fallait le voir, debout à la barre, sa figure sombre frappée par les embruns, enlever sa chaloupe qui se cabrait sur la houle.

    — Octave Mirbeau, Les Eaux muettes

    On ne saurait dire un mot qu'il ne se cabre. Ne lui dites pas cela, vous le ferez cabrer.

    — Octave Mirbeau, Les Eaux muettes

    Il est excellent qu'il y ait, dans un musée, un tableau de maître heurtant, et qui fasse se cabrer le vulgaire.

    — Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d'exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 519

    J'ai eu de la peine en voyant ses larmes. Mais j'ai vite réalisé qu'elle pleurait sur son échec sans se soucier de ce qui se passait en moi. Et elle m'a cabrée en préférant la terreur à l'amitié.

    — Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 97