Définitions

Bénir employé comme verbe

  • Consacrer au culte, au service divin avec certaines cérémonies.
    • Religion
  • Installer un abbé ou une abbesse, dans leur dignité avec certaines cérémonies et en faisant sur eux certaines prières.
    • Religion
  • Faire certaines prières pour attirer la grâce divine sur des choses.
    • Religion
  • Appeler la protection céleste sur des personnes. Il se dit en particulier pour les pères et les mères appelant cette protection sur leurs enfants.
    • Religion
  • Faire sur les personnes le signe de la croix, en leur souhaitant la grâce divine.
    • Religion
  • Consacrer une union, un mariage, suivant le rite religieux.
    • Religion
  • Dire du bien de quelqu'un et lui vouloir du bien.
    • Louer, glorifier, remercier avec des sentiments de vénération et de reconnaissance.
      • Se féliciter d'une chose, en se la rappelant par un agréable souvenir.
        • Combler de faveurs, faire prospérer, en parlant de Dieu, du destin, etc.
          • Religion
        • Asperger abondamment.
          • Populaire

        Exemples

        En 1096, le pape Urbain II vint à Carcassonne pour rétablir la paix entre Bernard Aton et les bourgeois qui s'étaient révoltés contre lui et il bénit l'église cathédrale (Saint-Nazaire),[…].

        — Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888

        Bénir une église, une chapelle, des ornements d'église, une pierre d'autel, des fonts, un cierge, etc.

        — Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888

        C'est aux évêques de bénir les abbés et les abbesses.

        — Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888

        De nombreuses pirogues, qui venaient d'être construites, furent bénies par le missionnaire en présence d'une partie de la population.

        — Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929

        Bénir des armes, des drapeaux, etc.

        — Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929

        Seulement on remarqua avec étonnement qu'à l'heure de l'agonie, au lieu que ce fût la mourante qui bénît les enfants, ce furent les enfants qui bénirent la mourante, et qu'ils eurent l'air de lui pardonner d'avance sur la terre une faute dont elle allait sans doute recevoir l'absolution dans le ciel.

        — Alexandre Dumas, Othon l'archer (1839)

        Bénir le peuple, les assistants, etc. — Le prélat bénissait les passants agenouillés.

        — Alexandre Dumas, Othon l'archer (1839)

        Bénir des époux, bénir un mariage.

        — Alexandre Dumas, Othon l'archer (1839)

        Bénir son conjoint, c'est dire du bien de lui, lui souhaiter tout le bonheur qu'il espère, et œuvrer pour cela.

        — Robert Henckes, Au rendez-vous de Cana, éditions Fidélité, Namur, 1999, p. 124

        […], il serait béni du pauvre dont le pain coûterait alors moins cher, et celui que bénissent les pauvres est béni de Dieu !

        — Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844

        "Votre nom, madame ! Votre nom, que pas un jour ne se passe où je ne le bénisse au fond de mon cœur !"

        — Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907

        Des coteaux d'Arbois, de Poligny et de Salins, descendait, chaque automne, avec les cuves pleines, le beau vin couleur peau d'oignon, jailli des grappes de poulsard, et les vignerons à rouge trogne bénissaient le Seigneur dont le bon soleil gorgeait de vie les pampres vigoureux et emplissait leurs futailles.

        — Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921

        Je bénis le lieu, l'heure, le moment où je vous ai vu. — Je bénis le hasard qui me fait vous rencontrer.

        — Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921

        Dieu avait béni la race d'Abraham. — Que Dieu bénisse vos armes !

        — Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921

        À Soissons, la fameuse nuit où les autres nous bénissaient... Quelle dégringolade !... une décoction de petit pois. On cherchait le piston partout. Pas de piston. Inconnu le piston. On l'a retrouvé, à la fin, dans une cave, plié en deux... une loque.

        — Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, pages 13-14