Définitions

Bâfrer employé comme verbe

  • Manger avidement et avec excès.
    • France
    • Péjoratif
  • Manger quelque chose avidement et avec excès.
    • Pronominal
    • Populaire

Exemples

Parole d'honneur ! Ces fainéants ne savent que bâfrer, et moi, je crève la faim. Ainsi tous les ans, quelques-uns de ces goinfres prennent la fuite…

— Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949

Ce mioche de misère qui, la moitié du temps manquait de pain, ce jour-là, on avait trouvé un énorme gâteau dans son panier… on aurait dû comprendre… Je me rappelle ; on en a coupé une douzaine de parts et même le mioche n'en a pas goûté, tellement il était content de voir bâfrer les autres, de faire le riche…

— Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908

Il faut voir le maire, au début de chaque repas, tandis que sa fille met le couvert, bâfrant, debout, afin d'apaiser ce qu'il appelle la première faim, une platée de rillettes bien grasses qu'il étale sur des tranches de pain frais, puisant à même la terrine avec une pelle de bois. Le miracle est qu'il ne s'en porte pas plus mal.

— Roger Martin du Gard, Vieille France, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 108

On préfère bâfrer des cerises confites.

— Gerold Späth, Barbarville, 1993

Regarde la boulimie d'un Séguin bâfrant sans mesure avant d'aller faire son sport, jusqu'à en mourir.

— Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2013, page 167

Se bâfrer de sucreries.

— Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2013, page 167

La charcutaille, c'est plus fort que moi, il faut que je m'en bâfre.

— Marie de Gandt, Sous la plume. Petite exploration du pouvoir politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2013, page 167