Définitions

Peloter employé comme verbe

  • Jouer à la paume, sans que ce soit une partie réglée ; ne faire que se jeter et se renvoyer la balle au jeu de paume.
    • Vieilli
    • Jeu de paume
  • Faire quelque chose de peu de conséquence, en attendant mieux.
    • Vieilli
    • Par extension
    • Proverbial
    • Figuré
  • Mettre en pelote du fil, de la laine. → voir pelotonner
    • Transitif
  • Caresser, palper sensuellement ou par jeu érotique. — Note : Dans ce sens, le verbe est dépréciatif quand il s'agit de caresses subies.
    • Familier
  • Flatter ou flagorner une personne pour en obtenir des faveurs.
    • Par extension
    • Familier

Exemples

Ils ne jouent pas partie, ils ne font que peloter.

— Léon Frapié, Le tyran, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 126

Au milieu de cette large poutre mignardement sculptée se trouvait un antique tableau représentant un chat qui pelotait.

— Honoré de Balzac, La Maison du chat-qui-pelote, 1829

Peloter en attendant partie.

— Honoré de Balzac, La Maison du chat-qui-pelote, 1829

Car, en voyant servir le dessert, ils donnèrent avec la même ardeur que s'ils n'avaient fait jusque-là que peloter en attendant partie.

— Charles Dickens, Vie et aventures de Nicolas Nickleby, traduit par Alfred Des Essarts sous la direction de Paul Lorain, 1885, Hachette

Loft Story fait un carton. Jean-Edouard pelote Loana dans la piscine de M6. C'est un coup de tonnerre dans l'imaginaire érotique des ménagères de moins de cinquante ans. Tout devient possible.

— François-Xavier Ajavon, Vous n'en avez pas marre du "Petit Grégory"© ?, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 14 janvier 2013

Ah ! si madame Verdurin commence à peloter les bronzes, nous n'entendrons pas de musique ce soir, dit le peintre.

— Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n°1924, 1987, page 205

(Absolument) — Et tu sais, mon vieux, si le cœur t'en dit, faut pas te priver de peloter... Elles ne demandent que ça.

— Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 81

La comtesse de Glendall raconte que Georges IV était ivre-mort quand il débarqua. Cela n'empêcha pas la foule de le peloter et de l'appeler Sa Majesté Éthérée.

— Patrick Rafroidi, L'Irlande et le Romantisme, Publications de l'Université de Lille III, 1972, page 52

Ça est sûr ! Mais, je crois tout de même que ce serait bon d'aller un peu causer "gentillement" les membres… Il y en a déjà dans la salle. Oui, on va peloter les électeurs.( comédie de Fernand Wicheler et Frantz Fonson, Le Mariage de mademoiselle Beulemans)

— Patrick Rafroidi, L'Irlande et le Romantisme, Publications de l'Université de Lille III, 1972, page 52