Définitions

Paître employé comme verbe

  • Brouter l'herbe, la manger sur la racine, ou se nourrir de certains fruits tombés par terre, en parlant des animaux.
    • Faire paître, mener paître.
      • Poétique
      • Soutenu
    • Conduire dans la religion.
      • Figuré
      • Rare
    • Donner à manger (à un oiseau).
      • Fauconnerie

    Exemples

    (Intransitif) — […] il allait probablement être réduit à l'expédient ordinaire des chevaliers errants, qui, en pareille occasion, laissaient leurs chevaux paître et se couchaient eux-mêmes sur la terre […].

    — Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820

    (Intransitif) — La laine est achetée soit dans les endroits où transhument les moutons, soit dans les endroits où ils paissent pendant la saison sèche.

    — D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914

    (Intransitif) — Ils paissent sur des landes granitiques ou dans les dépressions plus humides des plateaux caussenards.

    — Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931

    (Transitif) — Le sol, au pied des collines, se tapissait d'une herbe courte, que les rennes paissaient avec avidité, et qui devait les nourrir pendant l'hiver.

    — Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873

    (Transitif) — Deux ou trois chevaux qui n'avaient pas eu la velléité de fuir, paissaient tranquillement leurs pois grimpants.

    — Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858

    (Transitif) — Une vache qui paissait l'herbe abroutie du talus, leva son mufle vers lui…

    — Octave Mirbeau, Rabalan

    Allons voir le chevrier qui paît ses chèvres barbues.

    — Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901

    Eh bien ! voilà Toine Balou, notre berger, qui s'en va paître ses moutons autour du bosquet de la Chapelle.

    — Charles Deulin, Les Muscades de la Guerliche

    Est-ce la cabane des bûcherons […], ou celle des bergers qui paissent leurs chèvres exténuées sur ces pentes stériles?

    — Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842

    Le curé de Melotte paissait depuis trente longues années le petit troupeau que le Seigneur, par l'intermédiaire de son archevêque, […], avait commis à sa garde.

    — Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921