C'est là que je jouais autrefois avec Odile. Il fallait pour pénétrer sous cet arbre écarter les lourdes branches noires qui revenaient lentement à leur place et nous emprisonnaient dans une sorte de nuit miraculeuse, car tout autour de nous, entre les feuilles, nous voyions la clarté du jour répandue sur les prés, mais à cet endroit où nous nous tenions, ravis, la main dans la main, il faisait si noir que nous ne distinguions par les traits de nos visages.