émotionner
Définitions
émotionner employé comme verbe
- Causer une vive émotion.
Exemples
C'est une enfant qui s'émotionne bien facilement.
Tout à coup, Jim Horva chancela. - Cela vous émotionne à ce point ? demanda Goodfield en riant.
Hélène ne s'émotionnait pas autrement de cette terrible accusation qui pesait désormais sur elle, elle avait confiance en sa bonne étoile et, se croyant certaine de pouvoir s'innocenter rapidement, la jeune fille se contentait de hausser les épaules, de secouer la tête.
Émotionner est assurément un vilain mot. Ne l'admettons pas dans le Dictionnaire, dira-t-on, ne lui donnons point le droit de cité; émouvoir suffit. - À quoi je réponds: Non, émouvoir ne suffit pas; car il est des cas où j'emploierai émotionner et où j'en aurai besoin. Et, par exemple, si je veux définir la manière de tel historien moderne qui, à force de dramatiser l'histoire, l'a énervée; qui, en peignant les hommes de la Révolution, les a décrits dans un détail minutieux et impossible, comme Balzac fait pour ses héros de roman; si, parlant de cet historien, je dis: « N..., dans son histoire de la Révolution et dans les scènes qu'il y retrace, ne se contente pas d'exciter les sentiments de pitié ou d'indignation, il ébranle les nerfs; il ne se contente pas d'émouvoir, il veut émotionner; » - eh bien! émotionner, dans ce cas-là, je le demande, n'est-il pas français et selon l'acception la plus juste ? Il est vrai qu'en l'introduisant dans le Dictionnaire, il faudrait bien indiquer que ce mot, émotionner ne saurait s'appliquer avec propriété que dans un sens abusif et défavorable.