Définitions

Effaner employé comme verbe

  • Couper l'extrêmité des fanes de céréales - notamment du blé - afin d'éviter la verse des chaumes (le fait qu'ils se couchent).
    • Vieilli
  • Ôter les fanes de pommes de terre ou de légumes-racines après leur récolte.
    • Rare
  • Effeuiller partiellement une plante, un arbre.
    • Très rare
    • Désuet

Exemples

Quand les tuïaux commencent à monter & avant qu'il y ait des épis, les Curieux ont encore soin de faire effaner ceux qui sont trop forts, afin qu'ils ne versent point par terre, ce qui cause toujours un grand dommage.

— Louis Liger, La nouvelle maison rustique, ou Économie générale de tous les biens de campagne, C. Prudhomme, tome 1, 1721, page 547

On les fait effaner [les blés], en coupant avec des faucilles les sommités des feuilles, que les femmes occupées à ce travail recueillent dans de grands tabliers relevés autour d'elles, pour les donner au bétail.

— Hyacinthe Daudin, Le Nouveau Théâtre d'agriculture, Masson, 1864, page 471

Dans le courant du mois de mars, après qu'on ait effané les blés pour empêcher la verse, les femmes exécutent une tâche fort pénible : l'échardonnage.

— Jacques Lambert, Campagnes et paysans des Ardennes : 1830-1914, Terres ardennaises, 1988, page 140

Tel est encore le cas des arracheuses de pommes de terre, qui ont pour mission de sortir les tubercules de terre, de les effaner, de les nettoyer, de les trier et de les ensacher suivant leur grosseur.

— Tony Ballu, Quelques observations à propos du salon de la machine agricole, Comptes rendus des séances de l'Académie d'agriculture de France, 1955, page 232

D'octobre à la mi-décembre, ils récoltaient les navets et les carottes qu'ils effanaient à Noël et rangeaient à la cave, réservant la grange aux navets.

— Daniel Meynard et Alain Le Breton, Les gens d'Aubergenville, Le Polygraphe, 1999, page 57

Si l'on veut suspendre ou diminuer la pousse des plantes, on les dépouille de quelques feuilles ; ce qui s'appelle effaner.

— Une société de gens de lettres, Le grand vocabulaire françois, Panckoucke, tome 10, 1770, page 417