Définitions

écourter employé comme verbe

  • Couper trop court.
    • Vieilli
  • Abréger quelque chose.
    • Retrancher les développements nécessaires d'un ouvrage de l'esprit.
      • Figuré
    • Lui couper la queue et les oreilles. Note : Se dit notamment en parlant d'un chien, d'un cheval.
      • En parlant d'un animal

    Exemples

    Écourter des cheveux. Écourter un manteau, une jupe.

    — Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, p.119, éd. Honoré Champion, 1925

    […]; encore sa vie fut-elle accidentellement écourtée, puisqu'il périt « de langueur » un an après avoir été éborgné par un corbeau.

    — Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933

    Le représentant de l'agence France-Presse nous ayant invités au coquetèle qu'il offre pour Edgar et Lucie Faure, nous écourtons la visite. Les ambassadeurs des pays Scandinaves sont là.

    — Étiemble, Tong Yeou-ki ou Le nouveau singe pèlerin, NRF/Gallimard, 1958, p. 58

    Cette fausse ingénue qui n'a rien d'une nunuche, se trémousse dans une nuisette à écourter les études d'un séminariste.

    — Henri Grimm, Une pile qui tombe pile-poil, Atramenta, 2016, p. 22

    Marat vint à la Convention, monta à la tribune, et pistolet sur la tempe menaça de se tuer si la calomnie l'accusant de la « septembrisade » ne cessait pas. Danton écourta la tragi-comédie.

    — Isabelle Siac, Le Talent ou la Vertu, Place Des Éditeurs, 2016

    Ce prologue le fatiguait, mais il ne pouvait l'écourter. L'éloquence fait partie de la fonction ; […].

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958

    Il fallait abréger cette scène, mais vous l'avez écourtée. Ce cinquième acte est écourté. Il a par trop écourté son exposé, ses conclusions.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958