dénationaliser

Définitions

Dénationaliser employé comme verbe

  • Enlever son caractère national à.
    • En parlant d'une personne, priver de sa nationalité.
      • En parlant d'une entreprise, ouvrir le capital d'une société à capitaux publics à l'actionnariat privé, qui avait fait l'objet d'une nationalisation préalable.
        • Renoncer à sa nationalité.
          • Pronominal
        • Perdre sa conscience nationale.
          • Pronominal

        Exemples

        A la différence des gens de condition élevée, il n'a pas été formé à une culture classique qui a pour effet de dénationaliser les intelligences, si j'ose ainsi dire, en les accommodant à la manière grecque et latine.

        — préface du livre : François Cadic, Contes et légendes de Bretagne, librairie Galles, Vannes, 1950, page 5

        Le bureaucratisme espagnol n'a jusqu'à présent à son actif que les révolutions, les pronunciamentos de ce siècle ; il essaie de dénationaliser l'Espagne, de la cosmopoliser, d'en extirper l'âme, de rompre avec l'esprit populaire ; le résultat, c'est la haine et le goût de l'anarchie succédant à l'ignorance et à la résignation, le fanatisme toujours haïssable des révolutionnaires et des dynamiteurs succédant au fanatisme quelquefois bienfaisant des simples et des patriotes.

        — Mercure de France, volume 27, 1965 page 38 (aux ccorrigé en au)

        - Morot, le marchand d'Alexis, a fichu le camp en Amérique. Il avait préparé son coup dès 38… Il doit être dénationalisé, je ne sais pas ce qu'on va devenir…

        — Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 102

        Or, de quoi s'agit-il actuellement : de «dépolitiser» ou, passez-moi le terme, de «désélectoraliser» les Chemins de fer fédéraux. Il ne s'agit pas, je le répète, de dénationaliser ou de désétatiser les Chemins de fer fédéraux.

        — Confédération helvétique, Bulletin sténographique de l'Assemblée fédérale, session de février 1938, page 34

        Mais le prince Sihanouk rétorquait que les expériences précédentes avaient été peu concluantes car les jeunes exilés se « dénationalisaient », les uns succombant à la séduction du marxisme et les autres à celle des jolies filles.

        — Charles Meyer, Derrière le sourire khmer, Plon, 1971, page 165