Définitions

Déloger employé comme verbe

  • Quitter un logement, un appartement.
    • Quitter son stationnement en parlant de troupes logées par étape.
      • Militaire
    • Être obligé de sortir d'un lieu, d'une place qu'on occupe.
      • Familier
    • Faire sortir (quelqu'un) du logement, de l'appartement, de la place qu'il occupe.
      • Forcer à quitter un poste.
        • Par extension
        • Militaire
      • Déplacer.
        • Par analogie
        • Jeu

      Exemples

      Il fut obligé de déloger avant la fin de son bail.

      — Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931

      Le régiment a délogé au point du jour.

      — Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931

      Délogez de là au plus vite, c'est ma place.

      — Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931

      La température n'était qu'un symptôme de votre maladie qui, elle, n'est pas près de déloger.

      — Amélie Nothomb, Mercure, Éditions Albin Michel, Paris, 1998, page 81

      Je ne veux pas vous déloger.

      — Amélie Nothomb, Mercure, Éditions Albin Michel, Paris, 1998, page 81

      Quelques ordres fusèrent […]. Aboyés avec la rudesse gutturale d'un gosier poméranien, ils eurent pour effet immédiat de déloger un groupe de feldgraus agglutinés devant la flamme dansante d'un brasero.

      — Jean Vautrin, Les Années faribole, Robert Laffont, 2012, p.14

      Les ennemis s'étaient postés, s'étaient retranchés en tel endroit, mais on les en a délogés à coups de canon.

      — Jean Vautrin, Les Années faribole, Robert Laffont, 2012, p.14

      Et quand j'ai posé les doigts sur les barres de métal un contact tiède et mou, plus proche du plastique que du fer, m'a étonné plus encore : j'ai tâté, forcé un peu, et réalisé que ce morceau que je touchais, là, juste à mon niveau, mais aussi en levant la tête toute la structure du pied, et à coup sûr la tour entière, était en réalité en clipo, oui en clipo, en clipo gris foncé, en millions de morceaux identiques de clipo, de petite taille, ceux des jouets pour enfants, qu'il suffisait de décliper puis de recliper, alors j'ai déclipé, un morceau puis l'autre, puis bientôt dix, vingt, cinquante, trop peu encore pour déséquilibrer cette zone-ci du pied, ni même me faire voir par un gardien ou un touriste délateur, mais assez pour ressentir au bout des doigts le plaisir incomparable de décliper, de désimbriquer, de déloger, même geste cent fois répété comme on casse des crackers ou retire des boulons, et assez pour que mes doigts sachent, pour que mon corps entier sache que tous les monuments de ma ville étaient en clipo, mitraillés l'année durant par des armadas de touristes mais n'en attendant pas moins, placides comme l'est désormais la modernité révolue, que je vienne enfin les décliper, les déloger, les désimbriquer, l'un après l'autre jusqu'au dernier, et qu'on demande alors à tous les morpions des écoles élémentaires de la ville de consacrer l'année prochaine à reconstruire la ville clipo, tous ensemble, de préférence en un peu plus fantaisiste.

      — François Cusset, Les jours et les jours, 2015

      Tous n'avaient qu'une idée fixe, déloger le camarade au-dessus de soi pour monter d'un échelon.

      — Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883