Définitions

Condamner employé comme verbe

  • Déclarer quelqu'un, par décision de justice, coupable d'un délit ou d'un crime et lui infliger la peine correspondante.
    • Droit
  • Blâmer, critiquer, désapprouver, rejeter.
    • Par extension
  • Obliger.
    • Par hyperbole
  • Déclarer que quelqu'un est atteint d'une maladie mortelle.
    • Par analogie
    • Médecine
  • Fermer une porte, une fenêtre, de telle sorte qu'elle ne puisse plus s'ouvrir ; en empêcher, en interdire l'usage.
    • Figuré

Exemples

Arrêt de la Cour du Parlement, qui condamne une quidane, connue sous le nom de la femme des Ormes, à être attachée au carcan à la place Saint-Michel, et au bannissement pendant neuf ans, pour avoir escroqué différentes marchandises chez une lingère. (Du 24 janvier 1775.)

— Hippolyte Monin, L'état de Paris en 1789: études et documents sur l'ancien régime à Paris, Paris : chez D. Jouaust, Charles Noblet & Maison Quantin, 1889, p. 95

Un jour, la fille de ma femme de basse-cour, Rosalie Rigard, —une enfant de seize ans— fut violée dans mon bois par un colporteur qui passait […] l'on arrêta le colporteur, qui fut envoyé aux Assises et condamné à cinq ans de réclusion.

— Octave Mirbeau, Le Colporteur

Deux jours après, je passai devant le conseil de guerre, qui, après plaidoirie d'un avoué allemand, me condamna à mort pour espionnage […]

— Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, p. 31

Il s'agissait d'une redoutable gouape, au regard vif, au teint livide. Ancien sous-off' de la Légion, il avait d'abord été cassé de son grade, puis ayant « passé au falot », il s'était vu condamner à trente ans.

— Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, p. 50

Durandus eut beau exciper de son ignorance, il ne fut libéré qu'après s'être vu condamner à une amende.

— Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937

Le pauvre n'est plus tout à fait l'image du Christ sur terre mais un profiteur sans vergogne et paresseux, dont la paresse est fortement combattue ; une ordonnance de 1351 de Jean II condamne les vagabonds qui refusent de poursuivre une activité salariée.

— Dominique Ancelet-Netter, La Dette, la dîme et le denier: Une analyse sémantique du vocabulaire économique et financier au Moyen Âge, Presses Univ. du Septentrion, 2010, page 82

Harland, qui a fort bien connu Vavilov, condamne sans réserves les théories mitchouriniennes, taxe Lyssenko de charlatan et dénonce les odieuses manœuvres qui ont abouti à la révocation des principales figures de la génétique soviétique.

— Joël et Dan Kotek, L'Affaire Lyssenko, Éditions Complexe, 1986, page 196

Nous avons déja vu ailleurs que le Concile de Trente a condamné cette erreur.

— Jean Laurent Le Semelier, Conférences ecclésiastiques de Paris sur plusieurs points importans de la morale chrétienne, 1759 (orthographe du texte original respectée)

Martov ne condamnait pas la révolution d'Octobre, mais la monopolisation du pouvoir par le Parti bolchévique et sa façon de gouverner, la « commissariocratie ».

— Jean Elleinstein, D'une Russie à l'autre: vie et mort de l'URSS, éd. Messidor/Éditions sociales, 1992, page 143

Mon Dieu, en quel martyre vous m'avez condamnée à vivre, enveloppée de duplicités, environnée d'embûches, cernée de chausses-trapes.

— Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954

C'est un homme perdu, il a été condamné par tous les médecins qui l'ont vu.

— Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954

Quant au couloir, on le condamna en clouant la porte située au haut de l'escalier.

— Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907