Définitions

Colleter employé comme verbe

  • Prendre quelqu'un au collet pour lui faire violence.
    • Se battre.
      • Pronominal
      • Généralement
    • Être aux prises avec quelque chose.
      • Pronominal
    • Prendre un animal au collet.
      • Chasse
    • Tendre des collets pour prendre des lièvres, des lapins, etc.
      • Intransitif

    Exemples

    Ce n'est pas un spectacle extraordinaire à Saint-Louis que de voir deux hommes « respectables » mettre habit bas et se colleter publiquement.

    — Ernest Duvergier de Hauranne, Huit mois en Amérique: lettres et notes de voyage, 1864-1865, V. 1, 1866, page 270

    Ce jour-là, par un heureux hasard, il avait dépisté les gabelous de Villers et glissé entre les lignes de ceux du Luhier et de Fuans sans être obligé de prendre le pas de course ni de se colleter, […], homme contre homme, devant le représentant du fisc.

    — Louis Pergaud, L'Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921

    Vous êtes sept, nous sommes quinze. Ne nous colletons pas comme des auvergnats. Soyons gentils.

    — Victor Hugo, Les Misérables, 1862

    Un jour ils faillirent se colleter, en séance, à propos de je ne sais plus quoi.

    — Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Député de Paris, Grasset, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 440

    Faut-il que je me collette avec un étudiant saoul, moi, un homme de trente-cinq ans, praticien généraliste, marié, père d'un enfant !

    — Arthur Schnitzler, La Nouvelle rêvée, 1926, traduit de l'allemand par Philippe Forget, 1991, page 80

    La gêne de tous les jours, était un ennemi connu, avec lequel on avait l'habitude de se colleter.

    — Ernest Pérochon, Nêne, 1920

    Tout ça ne vaut pas le crin de mulet. On en collèterait des sangliers.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958

    Passer son temps à colleter.

    — Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958