empourprer

Définitions

Empourprer employé comme verbe

  • Colorer de pourpre ou de rouge.

    Exemples

    On vous fait remarquer au fond du bassin de larges tâches rougeâtres, accusations indélébiles laissées par les victimes contre la cruauté de leurs bourreaux. Malheureusement, les érudits prétendent que les Abencérages et les Zégris n'ont jamais existé. Je m'en rapporte complètement là-dessus aux romances, aux traditions populaires et à la nouvelle de M. de Chateaubriand, et je crois fermement que les empreintes empourprées sont du sang et non de la rouille.

    — Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859

    Nous longions à demi-lieue de distance la côte de Cancale, dont les collines semées de bouquets d'arbres et de maisons de campagne s'empourpraient aux rayons du soleil levant.

    — Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L'Archipel de Chausey, souvenirs d'un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842

    Le visage de Félicité s'empourpra d'une joie chaude. Elle se mit sur son séant, frappant comme une enfant dans ses mains sèches de petite vieille.

    — Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 102

    … une femme … toute vêtue de blanc … le visage livide … le sein empourpré par une tache sanglante !

    — Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907

    La honte empourpra ses joues, et, saisissant le papier, il le mit en pièces […].

    — Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 67

    Vous étiez si entichée de ce jeune monsieur l'étudiant que… curieux que vous vous en soyez aperçue !Polinka s'empourpre et n'ajoute rien.

    — Anton Tchekhov, Polinka, 1887, traduction d'Anne Coldefy-Faucard, Librio 698, E.J.L., 2004