Définitions

Délasser employé comme verbe

  • Délivrer de la lassitude, reposer.
    • Se reposer, se détendre.
      • Pronominal

    Exemples

    Ce que par le Roy & son Conseil fut prudemment consideré, faisant en ce beau lieu temporiser son armee trois jours entiers, pour un peu la refreschir & delasser des longues traictes, qu'on avoit faict au paravant : [...]

    — François de Rabutin, Commentaires sur le faict des dernières guerres en la Gaule Belgique, entre Henry second, très chrestien roy de France, et Charles cinquième, empereur, Michel de Vascosan, Paris, 1555, page 37

    Les bains, dont nous avons parlé à la premiere Partie, avec de la lie de vin, & de bonnes herbes & du miel, delassent & déroidissent beaucoup les jambes des Chevaux.

    — Jacques de Solleysel, Le parfait mareschal, tome second, Gervais Clouzier, Paris, 1680, pages 167-168

    Un enfant a étudié pendant une bonne portion de la journée ; vous lui proposez , pour le délasser, une récréation mathématique, comme le jeu de Sainte-Hélène ou peut-être celui des échecs ; c'est risquer de le fatiguer encore davantage et d'ôter à son esprit toute liberté et tout ressort.

    — Louis François Frédéric Gauthey, Le Délassement après le travail, ou Essai sur les récréations de l'enfance et de la Jeunesse, Ch. Meyrueis et Cie, Paris, 1861, page 37

    (Absolument) — car qui délasse hors de propos, il lasse ; et qui lasse hors de propos délasse

    — Blaise Pascal, Pensées diverses III - Fragment n° 62/85, 1669

    Je vous écris aujourd'hui pour me délasser quelque peu des soucis bachotifs et baccalauréatoires dont j'ai tout le cerveau enfumé.

    — Alexandre Vialatte, lettre du 29 juin 1917, dans Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat, 1916-1959, tome I :Lettres de collège (1916-1921), Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2001, page 71

    Ghoul Malek se délasse sur une chaise en osier, au bord d'une piscine en forme de trèfle.

    — Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 43

    (Emploi transitif) Au début, je réfléchissais encore avec calme et pondération, j'intercalais des pauses entre les parties pour me délasser l'esprit ; mais, peu à peu, mes nerfs à vif ne tolérèrent plus aucun délai.

    — Stefan Zweig, Le Joueur d'échecs, 1943, traduction de Jean Torrant, Payot & Rivages, Paris, 2013