Définitions

Coqueter employé comme verbe

  • User de coquetterie ou échanger des propos galants.
    • Familier

Exemples

Le château, ranimé par un bain de soleil, se défublait de ses mines grognonnes, rajeunissait, s'affétait, coquettait, pour son départ.

— Joris-Karl Huysmans, En rade, Paris : Tresse & Stock, 1887, page 306

C'était le coin le plus gai ; un malin petit rayon de soleil avait choisi le ventre d'un de ces vases pour y faire des siennes, s'y mirer, coqueter, danser, le mutin, et il s'en donnait à cœur joie !

— Jules Vallès, L'Enfant, G. Charpentier, 1889

Mais je vous aime de toutes mes forces, non pas pour coqueter pendant une saison et m'en aller aux vacances ensuite.

— Willy [Henry Gauthier-Villars] et Sidonie-Gabrielle Colette, Claudine à l'école, Le Livre de Poche, 1900, page 61

Il reste en extase devant Aimée qui coquette avec lui, et joue de ses paupières aux cils frisé, tandis que mademoiselle Sergent le contemple avec des yeux attendris de belle-mère qui a casé sa fille.

— Willy et Colette, Claudine à l'école, 1900, Le Livre de Poche, page 76

Les jeunes femmes ont un sens aigu de ce qu'il convient de faire et de ne pas faire quand on a cessé d'être jeune. « Je ne comprends pas, disent-elles, que passé quarante ans on se teigne en blond ; qu'on s'exhibe en bikini ; qu'on coquette avec les hommes. Moi, quand j'aurai cet âge-là... »

— Simone de Beauvoir, La Force des choses, Éditions Gallimard, 1963, chapitre 6

(Figuré) Le souci qu'ils avaient de raconter ces destins individuels les a entraînés parfois à coqueter avec le populisme.

— Jean-Paul Sartre, Qu'est-ce que la littérature ?, chapitre IV ; Éditions Gallimard, collection Idées, Paris, 1970, page 242