Définitions

Blesser employé comme verbe

  • Frapper d'un coup qui fait une contusion, une plaie, une fracture.
    • Occasionner, par choc, pression ou frottement, quelque plaie ou contusion.
      • Causer seulement quelque gêne, quelque douleur.
        • Par extension
      • Causer une impression désagréable à la vue, à l'ouïe.
        • Figuré
      • Au sens moral, Offenser, choquer, déplaire, navrer.
          • Figuré
        • Faire tort, faire préjudice, porter dommage.
          • Se faire du mal à soi-même par accident, par mégarde ou à dessein.
            • Faire une fausse couche.
              • Par euphémisme?
              • Désuet
            • S'offenser de quelque chose.
              • Figuré

            Exemples

            Il a été blessé d'un coup d'épée, d'un coup de bâton, d'un coup de pierre. Quand il est question de la Guerre, il ne se dit que de Coups qui font une plaie ou une fracture.

            — Christian Oster, Le Cœur du problème, Seuil, 2015

            Cet officier n'a point encore fait de campagne qu'il n'ait été blessé.

            — Christian Oster, Le Cœur du problème, Seuil, 2015

            Il n'a pas été blessé, il n'a reçu qu'une contusion.

            — Christian Oster, Le Cœur du problème, Seuil, 2015

            Le canot bascule sur le berthon, se met à glisser vers l'avant écrasant une trentaine de personnes et blessant grièvement à la jambe Isaac Lehmann.

            — Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117

            Le joug peut blesser les jeunes bœufs.

            — Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117

            Cette selle blesse mon cheval.

            — Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117

            Ces souliers me blessent.

            — Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117

            Vous ne savez pas où le bât le blesse. Voir bât.

            — Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117

            Les couleurs trop éclatantes blessent la vue.

            — Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117

            Ces objets hideux blessent les regards.

            — Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117

            Ce son blesse l'oreille.

            — Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117

            — Contre le plus bas peuple de Paris, qui nous veut pour chefs, et que nous fuyons ; il est odieux : la vue, l'odeur, l'ouïe et le contact surtout sont par trop blessés, dit M. du Lude avec une gravité comique : c'est trop fort.

            — Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863

            Qu'a donc ce discours qui vous blesse ?

            — Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863

            Je ne vois rien là qui puisse blesser.

            — Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863

            Son orgueil en fut blessé.

            — Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863

            Blesser quelqu'un au cœur, L'offenser dans ses affections, dans ses sentiments les plus chers.

            — Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863

            Ces images, ces paroles blessent la pudeur, Sont contraires à la pudeur.

            — Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863

            Blesser les convenances, la vraisemblance, Faire ou dire quelque chose de contraire aux convenances, ou qui s'écarte de la vraisemblance.

            — Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863

            Blesser les usages, les règles, les principes, le goût, etc.

            — Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863

            Jeanne n'était pas de la fête parce que, me dit-on, sa présence, contraire au règlement, aurait blessé l'égalité si nécessaire à maintenir entre tant de jeunes élèves.

            — Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page .

            Cela ne blesse personne.

            — Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page .

            La clause de cette transaction, de ce contrat blesse mes intérêts.

            — Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page .

            Blesser l'honneur, la réputation de quelqu'un, blesser l'amitié, blesser la bonne foi, la justice, etc., Faire quelque chose contre l'honneur, contre la réputation de quelqu'un, contre ce qu'on doit à l'amitié, à la bonne foi, à la justice, etc.

            — Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page .

            Prenez garde de vous blesser en maniant cette arme.

            — Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page .

            Ce poltron s'est blessé lui-même légèrement pour faire croire qu'il a pris part au combat.

            — Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page .

            Il s'est blessé en tombant.

            — Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page .

            Elle pensait que si Louise attendait un enfant, elle n'oserait jamais donner l'élan nécessaire au volant de crainte de se « blesser », comme on disait alors, c'est-à-dire de risquer une fausse couche.

            — Monique de Huertas, Louise de La Vallière, éditions Pygmalion/Gérard Watelet, Paris, 1998, page 76

            C'est un homme qui se blesse d'un rien.

            — Monique de Huertas, Louise de La Vallière, éditions Pygmalion/Gérard Watelet, Paris, 1998, page 76

            C'est un homme qui se blesse aisément, qui se blesse de tout.

            — Monique de Huertas, Louise de La Vallière, éditions Pygmalion/Gérard Watelet, Paris, 1998, page 76